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Eros Ramazzotti enflamme le public de Carthage
Publié dans TAP le 06 - 08 - 2010

TUNIS, 6 août 2010 (TAP)- Il y a plus de deux millénaires, une armée de romains incendiait Carthage. Jeudi soir, un romain enflammait à lui seul la scène du théâtre antique. Le concert d'Eros Ramazzotti, chanteur italien, le plus populaire dans le monde, dont les titres et les ventes ont explosé tout au long des trois dernières décennies, était très attendu en Tunisie par des milliers de fans impatients.
Pour de nombreux tunisiens, Eros Ramazzotti est bien plus qu'un chanteur à succès. Il a accompagné l'adolescence et la jeunesse de toute une génération conquise dès sa première apparition au festival de San Remo, au début des années 80.
Plus de huit mille spectateurs ont vibré à Carthage sur des airs connus et repris en chœur par un public d'inconditionnels, comme Musica è (la musique c'est ...), Se bastasse (s'il suffisait), Una storia importante (une histoire importante), Adesso tu (maintenant toi) ... et sur des sonorités pop latino plus rythmées comme Terra promessa (terre promise), Fuoco nel fuoco (feu dans le feu), un emozione per sempre (une émotion pour toujours), cose della vita (choses de la vie) etc.
Le chanteur et musicien de 47 ans a, également, interprété des titres de son dernier album Ali e Radici (ailes et racines, sorti en 2009, dont la chanson phare parla con me (parle avec moi), ou encore Il cammino (le chemin) et Appunti e note (remarques et notes).
Le public s'est, en outre, régalé avec des succès planétaires, dont certains duos avec des stars mondiales comme Luciano Pavarotti, Tina Turner, Joe Cocker, Anastasia..., que le chanteur a interprété jeudi avec ses trois ravissantes choristes.
Eros, dieu de l'amour dans la mythologie grecque, a justement chanté l'amour, la magie de la passion, la beauté, la musique, mais aussi des thèmes plus engagés comme la pauvreté, l'exclusion, la jeunesse en difficulté et la paix dans le monde, sans jamais manquer d'espoir en un avenir meilleur et de lancer à répétition des appels à la solidarité, à la générosité et à la tolérance.
Fidèle à sa réputation de charmeur et de célébrité très décontractée, Ramazzotti a salué les spectateurs et exprimé sa joie d'être en Tunisie en dialecte tunisien. Aussi, il n'hésitait pas à se rapprocher du public, à plonger dans la foule, à prendre le temps de saluer ses fans et de poser pour des photos avec les chanceux qui occupaient les premiers rangs.
Accessible, souriant et pétillant d'énergie, il était visiblement emporté par l'effervescence du public qui criait sans relâche son enthousiasme et l'accompagnait au chant sur la plupart des morceaux.
Il a aussi interprété seul accompagné de sa guitare acoustique, deux chansons connues et appréciées des tunisiens : un'altra te (une autre toi) et l'Aurora (l'Aurore), du nom de sa fille.
Durant deux heures de spectacle musical hors pair, de jeu instrumental irréprochable et surtout d'une voix puissante au timbre spécial et unique, le chanteur conclut sur Questo immenso show (cet immense show), qui résume à juste titre la qualité du concert.
La formidable interaction avec le public, complètement conquis, et les applaudissements incessants l'incitaient à revenir chanter deux autres titres : le cose che ho visto (les choses que j'ai vues) et più bella cosa (plus belle chose).
Entre ballades romantiques et sonorité pop rock endiablées, marquées de solos de guitare électrique, de saxophone, de trompette et de piano, le public de Carthage a pu apprécier une soirée musicale réussie en tout point, se remémorant des mélodies qui l'ont marqué pendant trois décennies.
L'acoustique exceptionnelle de l'amphithéâtre romain et le nouveau matériel sonore de pointe dont s'est doté le festival n'ont pas manqué de contribuer à la réussite du concert.


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