TABARKA, 7 août 2010 (TAP)- Fougueux et brillant, le saxophoniste italien Stefano Di Battista a animé vendredi soir, 6 aoot, la première soirée du festival Tabarka Jazz, réduit cette année à sa plus simple expression: deux soirées seulement inscrites dans le cadre du Festival international de Tabarka (27 juillet-17 août). La deuxième soirée de ce mini-festival est programmée pour le 7 août avec le vibraphoniste et chanteur américain Roy Ayers. Une consolation pour les amateurs du jazz: Stefano Di Battista a su gagner l'admiration du public de la basilique de Tabarka, en présentant un concert de haute facture et en dédiant au public présent des morceaux de jazz et du blues, d'une beauté exceptionnelle, puisés dans le répertoire des grandes figures du jazz américain, à l'instar de Dizzy Gillepsie, le célèbre compositeur de Night in Tunisia, et Charlie Parker. C'est durant son enfance dans les environs de Rome que Stefano Di Battista s'initie à la musique, dans un orchestre de quartier composé majoritairement de cuivres. Ayant débuté le saxophone à l'âge de treize ans, il s'intéresse au jazz par le biais de disques d'Art Pepper et de Cannonball Adderley, deux musiciens qui resteront des influences durables. Il suit une formation académique avant de commencer à ''faire le métier''dans la variété. La rencontre avec Massimo Urbani (1957-1993), saxophoniste alto italien marqué par le feu parkérien, joue également un rôle déterminant dans son ambition à devenir un musicien de jazz. Alors qu'il demeure l'un des musiciens les plus actifs en Europe, l'année 2003 voit la parution d'un album très ambitieux, '' Round About Roma '', hommage de Stefano Di Battista à sa ville natale orchestré pour cordes et dirigé par l'arrangeur américain Vince Mendoza, qui rappelle l'attachement du saxophoniste aux compositeurs de musiques de film italiens et à la tradition lyrique de son pays natal. Un an plus tard, à l'approche du cinquantenaire de la disparition de Charlie Parker, c'est le saxophoniste alto le plus influent de l'histoire du jazz qu'il célèbre, en disque et sur scène, en rejouant les thèmes les plus fameux du répertoire de Bird.