TUNIS, 14 Août 2009 (TAP) - A l'occasion de la fête nationale de la femme, le Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (CREDIF) a organisé, vendredi, une rencontre sur les droits de la femme tunisienne dans le code du travail. Mme Sarra Kanoun Jarraya, ministre des affaires de la femme,de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, a mis en exergue l'écho favorable dont bénéficie l'expérience tunisienne en matière de promotion des conditions de la femme, dans les instances internationales. Elle a mis en lumière, dans ce contexte, les spécificités de l'approche sociétale moderniste initiée par le Président de la République. La garantie du droit de la femme au travail, constitue la consécration du principe de l'égalité et du partenariat entre l'homme et la femme. Il s'agit, a-t-elle fait remarquer, d'un moyen devant permettre à l'élément féminin de conquérir tous les domaines de la vie active et de consolider sa contribution au processus de développement intégral. Elle a assuré que le législateur tunisien garantit à la femme les mêmes chances que l'homme en matière de travail, de salaire et de couverture sociale et médicale. En plus, certaines dispositions tiennent compte de la situation familiale de la femme et sa protection contre le licenciement abusif en offrant la possibilité, à la femme ayant un enfant en situation de handicap profond, d'obtenir sa retraite anticipée après 15 ans de service, a ajouté la ministre. Elle a rappelé, dans la foulée, la loi, en vigueur depuis le 1er janvier 2007, qui offre à la mère la possibilité de travailler à mi-temps en percevant les 2/3 du salaire, tout en bénéficiant de ses droits à la promotion professionnelle. Elle a passé en revue les acquis enregistrés par la femme qui représente le tiers de la population active, dans les lieux du travail. La femme qui bénéficie, des programmes nationaux d'emploi, à hauteur de 40 pc, est parvenue à accéder aux diverses filières économiques. Sa présence dans le secteur industriel représente 44 pc des travailleurs, contre 37 pc dans les secteurs commercial et des services et 23 pc dans l'agriculture. Mme Kanoun Jarraya a affirmé que les mécanismes créés dans le domaine du financement des micro-projets ont encouragé la femme au travail indépendant et à l'initiative privée. Ainsi, le nombre des femmes bénéficiaires de crédits accordés par la Banque tunisienne de solidarité représente 30 pc de l'ensemble des bénéficiaires, tandis que celui des femmes d'affaires s'élève à 18 mille. Des interventions ont été faites sur l'adaptation des législations nationales sur l'emploi aux textes internationaux, ceux notamment, relatifs à la garantie des droits de la femme au travail. L'accent a été mis, aussi, sur les droits de la femme tunisienne dans le code du travail et la loi sur la fonction publique. Le CREDIF vient d'éditer un ouvrage trilingue (Arabe, Français et Anglais) intitulé « la femme tunisienne : égalité des droits et des chances ».