QUITO, 11 déc 2010 (TAP) - L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit samedi à Quito pour une réunion extraordinaire qui devrait déboucher sur un maintien des quotas de production, un consensus pour le statu quo semblant déjà établi en dépit de l'envolée des cours du baril. A la veille de cette rencontre, organisée à l'initiative de l'Equateur—qui assurait cette année la présidence de l'Opep --, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a assuré qu'aucun changement n'était à attendre. Un pronostic réaffirmé par les ministres de l'Angola, des Emirats arabes unis, ainsi que par le chef de la délégation libyenne Choukri Ghanem. Signe de l'absence d'enjeu de la réunion, quatre ministres (Nigeria, Koweït, Qatar et Irak) n'ont pas fait le déplacement à Quito. L'Opep, qui regroupe 12 pays et pompe 40 pc du pétrole mondial, était donc en passe de reconduire pour la septième fois ses quotas de production, fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier 2009. Après avoir flambé jusqu'à dépasser 147 dollars en juillet 2008, le prix du baril s'était effondré avec la crise économique mondiale, chutant jusqu'à 32 dollars en décembre de la même année: un signal d'alerte qui avait décidé l'Opep à resserrer drastiquement les robinets pour faire remonter les cours. Les prix du brut, qui évoluaient depuis le début de l'année entre 70 et 80 dollars, ont accéléré leur progression depuis octobre, jusqu'à s'envoler au-delà des 90 dollars à New York pour la première fois depuis plus de deux ans. Mais cette récente envolée ne devrait pas changer la donne: plusieurs membres de l'Opep, emmenés par l'Arabie saoudite, se sont efforcés vendredi de la relativiser. L'Angola a ainsi estimé qu'il s'agissait d'un "bon prix", tandis que M. Ghanem a fait valoir que la hausse des cours offrait une compensation aux pays producteurs contre l'effritement du dollar et la montée des cours des denrées alimentaires . L'Opep, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, pourrait conserver sa production au niveau actuel jusqu'à mi-2011, plusieurs ministres, dont M. al-Nouaïmi, ayant exclu toute réunion intermédiaire avant la prochaine rencontre prévue en juin prochain à Vienne.