TUNIS, 31 déc 2010 (TAP)- l'activité culturelle a connu en 2010 une réelle dynamique en Tunisie, à travers l'organisation de nombreuses manifestations dont le rayonnement a dépassé parfois les frontières du pays. En effet, cette année a enregistré la tenue de la première session des Journées musicales de Carthage et la célébration du centenaire de la naissance de plusieurs figures de proue de la culture tunisienne dont le poète Mustapha Khreïf et le plasticien Ali Ben Salem, outre l'organisation des Journées cinématographiques de Carthage (JCC). La grande mutation Sur un autre plan, les festivals d'été ont connu une mutation quantitative et qualitative. Leur nombre a atteint 367 festivals repartis sur toutes les régions du pays, dans le cadre de la décentralisation et de l'exploitation des spécificités de chaque région. Dans ce contexte, il faut signaler que le programme présidentiel 2009-2014 dans son chapitre 18 '' la Tunisie, un rayonnment culturel permanent'' stipule l'augmentation des crédits inscrits au budget de la culture et de la sauvegarde du patrimoine pour les porter à 1,5 % du budget de l'Etat en 2014, contre 1,25% en 2009, en réservant la moitié de cette augmentation au développement culturel, et à la stimulation de la création et de la production culturelle dans les régions. L'on a également mis au point un plan basé sur la conclusion de contrats de partenariat entre les institutions culturelles, les associations et toutes les composantes de la société civile pour mieux développer l'action culturelle dans les régions. D'autre part le Président Zine El Abidine Ben Ali a décidé l'institution du quinquennat de la culture 2009-2014, en mettant en place un programme annuel pour chaque art: l'année du livre, l'année du théâtre, l'année de la musique, l'année du cinéma et l'année des arts plastiques, le but étant de donner un nouveau souffle à la création, à la production et à la diffusion dans les secteurs de la culture. Une législation d'avant garde Au niveau législatif, l'année 2010 a connu la promulgation de la loi N°20 en date de l'année 2010 relative à la création des sociétés exerçant dans le domaine culturel et le démarrage de la révision de l'organisation administrative et financière des délégations régionales de la culture et de la sauvegarde du patrimoine. S'agissant de la Cité de la culture, les travaux vont bon train pour parachever la réalisation de ce grand projet. L'Unité de gestion par objectifs poursuit son travail pour garantir le succès des programmes de cette Cité. L'autre institution de référence, à savoir: la Bibliothèque nationale de Tunis bénéficie d'un intérêt accru afin qu'elle puisse assurer des prestations rapides et modernes aux lecteurs et chercheurs. Par ailleurs, et dans le souci de promouvoir les industries culturelles, une étude est en cours de réalisation, moyennant financement de la Banque africaine du développement. 2010 : année du cinéma par excellence L'année 2010, a été l'année du cinéma, par excellence. Outre le développement des JCC et du festival international du film amateur de Kélibia, il a été procédé à l'augmentation des crédits alloués à la subvention de la production cinématographique, de manière à permettre désormais la production de 10 longs métrages, 13 courts métrages et 10 films documentaires par an. L'on a enregistré aussi le début de la mise en œuvre du programme national de la numérisation du patrimoine audiovisuel et le lancement des préparatifs concernant la création de la cinémathèque numérique qui élira domicile au sein de la Cité de la culture, sans oublier l'étude de faisabilité de la création du centre national du cinéma. D'autre part et dans le souci d'encourager les producteurs étrangers à choisir la destination Tunisie pour le tournage de leurs films, il sera procédé en 2011 au développement des services du guichet unique en le dotant d'un site Web. Objectif : renforcer l'image culturelle de la Tunisie à l'étranger Afin de renforcer l'image culturelle de la Tunisie à l'étranger et mieux faire connaître la production littéraire, artistique et scientifique de notre pays, il sera procédé à la création de centres culturels à l'étranger sous l'appellation «Dar Tounès». Sur un autre plan, un effort supplémentaire sera déployé pour promouvoir le tourisme culturel à la faveur de la création de nouveaux circuits culturels et touristiques, mettant en valeur les sites archéologiques et des monuments historiques ainsi que les festivals spécifiques recourant aux diverses composantes du patrimoine. Il s'agit en fait d'une approche qui s'emploie à intégrer l'élément culturel dans le tissu économique afin de générer des postes d'emploi et d'associer la culture, dans ses diverses expressions, au processus du développement global et durable.