TUNIS, 26 août 2009 (TAP) - Le Président Zine El Abidine Ben Ali a déposé, mercredi matin, sa candidature à l'élection présidentielle du 25 octobre 2009, conformément aux dispositions de la Constitution et du Code électoral, qui prévoient que les demandes de candidature doivent être déposées, auprès du Conseil constitutionnel, au cours du deuxième mois précédant le jour du vote. Le décret du 7 juillet 2009 a fixé la date d'ouverture des candidatures à la présidence de la République, à partir du mercredi 26 août 2009 jusqu'au jeudi 24 septembre 2009. La présentation par le Président Zine El Abidine Ben Ali de sa candidature à l'élection présidentielle revêt plus d'une signification. Elle intervient en réponse à l'appel du devoir et de la patrie et illustre le haut niveau atteint par la vie politique en Tunisie et la forte volonté de consolider les fondements du pluralisme dans le cadre d'un processus démocratique évolué. L'étape politique que vit la Tunisie tire sa spécificité de la mise en place de garanties légales qui consacrent une saine émulation et des conditions favorables pour organiser des élections présidentielle et législatives dans la transparence totale et la neutralité absolue de l'administration, lesquelles conditions s'inscrivent dans le droit fil des multiples réalisations ayant consolidé la démocratie, renforcé le pluralisme et élargi le champ de participation à la vie publique. En effet, la Tunisie a vécu, depuis l'avènement du changement du 7 novembre 1987, au rythme de réformes fondamentales, qui ont mis en place une plateforme solide de législations et de décisions qui font des élections présidentielle et législatives de 2009 un rendez-vous renouvelé pour une saine émulation politique, dans le cadre d'un processus aux multiples dimensions, qui a été renforcé par des réalisations majeurs qui ont consolidé, à leur tour, les assises du progrès économique et du bien- être social. La Déclaration du 7 novembre avait souligné la volonté politique constante de renforcer les attributs du régime républicain, à travers la promotion du pluralisme, de la démocratie et des droits de l'Homme, d'une part, et de la consécration de l'Etat de droit et des institutions et des valeurs de solidarité, de tolérance, de modération, du rejet de la violence et de l'extrémisme, d'autre part. Les amendements introduits dans la Constitution et le Code électoral, au cours des deux dernières décennies, traduisent une volonté politique sincère de promouvoir la transparence, garantir la crédibilité des élections et impulser le processus démocratique pluraliste dans le cadre d'un régime républicain solide. La réforme constitutionnelle annoncée par le président de la République à l'occasion de la célébration du 52ème anniversaire de l'Indépendance, visant à alléger les conditions de présentation de la candidature à l'élection présidentielle constitue l'un des pas importants vers la consolidation du pluralisme. Cet amendement permet au premier responsable de chaque parti politique de présenter sa candidature à l'élection présidentielle à condition d'être élu et en exercice de ses fonctions depuis pas moins de deux années consécutives. L'amendement constitutionnel en date du 24 mars 2009 constitue, également, un jalon sur la voie de la consécration des fondements du pluralisme, en permettant aux partis politiques d'être représentés à une proportion de pas moins de 25 pc aussi bien au parlement qu'aux conseils municipaux. Les six amendements introduits dans le code électoral depuis l'avènement du Changement témoignent de la détermination du législateur tunisien à être en phase avec l'évolution de la vie politique. Ces amendements reflètent, par ailleurs, une volonté d'élargir le champ de la participation électorale à travers l'abaissement de l'âge électoral de 20 à 18 ans et celui de la candidature à la Chambre des Députés ainsi que de permettre aux tunisiens à l'étranger de participer à l'élection présidentielle et au référendum. Les amendements apportés au Code électoral mettent l'accent sur la garantie de la transparence des élections en renforçant l'égalité entre les candidats et en favorisant l'inscription permanente sur les listes électorales. Ces amendements visent également à garantir la remise des cartes électorales dans les délais impartis, l'organisation des bureaux de vote et la garantie de leur neutralité, la présence d'observateurs et la facilitation de leur mission. Les amendements introduits prévoient, également, la consolidation des droits des candidats et la garantie du bon déroulement des élections, notamment, à travers la réorganisation des séances d'enregistrement et de diffusion des allocutions des candidats aux élections présidentielle et législatives, auprès des établissements de la radio et de la télévision tunisiennes, lors de la campagne électorale et ce, en octroyant au président du Conseil supérieur de la communication ou de son adjoint, la compétence d'évaluer les enregistrements quant à leur conformité aux textes juridiques en vigueur. Vu l'importance du contrôle des élections dans la garantie de leur crédibilité, la Constitution tunisienne et le Code électoral ont conféré au Conseil constitutionnel la mission d'examiner les recours en matière électorale de manière objective et approfondie. A l'occasion des préparatifs engagés en prévision de cet événement national important, il a été procédé à la création d'un observatoire national pour les élections présidentielle et législatives chargé de suivre les différentes étapes de ces élections, et de soumettre un rapport y afférent au président de la République. Les élections de 2009 constituent incontestablement une échéance nationale importante pour consolider la volonté politique d'aller de l'avant sur la voie de la consécration de l'Etat de droit et des institutions, et de la souveraineté du peuple à l'instar de l'élection présidentielle de 2004 qui a connu un taux de participation dépassant les 91% avec un nombre d'inscrits sur les listes électorales de l'ordre de 4 877 905 et de votants de 4 464 337. Ces élections pluralistes se sont déroulées dans un climat de saine émulation entre quatre candidats à la présidentielle.