NEW YORK, 17 fév 2011 (TAP) – Malgré le transfert vers des centres d'accueil en Sicile de quelques 225 Tunisiens arrivés ces derniers jours à Lampedusa, la situation de 2.000 autres reste difficile, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). ''Etant donné la capacité d'accueil habituelle de 800 personnes à Lampedusa, les migrants du centre dorment là où ils trouvent de la place, y compris dans le bureau de l'OIM. Ce surpeuplement complique également la distribution de nourriture et d'autres types d'aide'', explique l'OIM dans un communiqué publié mercredi par l'ONU à New York. Pour éviter les tensions, l'OIM fournit des informations juridiques générales aux migrants et travaille également avec les aînés des communautés, pour expliquer les procédures dans le centre et dispenser des conseils sur le comportement à adopter sur l'île qui compte seulement 5.000 habitants. L'OIM et ses partenaires, dont le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) et Save the Children, aident également au transfert des migrants depuis Lampedusa vers Puglia et la Sicile. Sur le nombre de migrants transférés lundi, 100 d'entre eux ont été transportés vers Puglia où trois centres de réception sont situés dans les villes de Bari, Brindisi et Foggia. Les 125 restants ont été emmenés à Porto Empedocle en Sicile. Parmi eux, 20 mineurs âgés de 13 à 16 ans ont été transférés vers des structures pour mineurs non-accompagnés. Sur les plus de 5.200 migrants tunisiens arrivés récemment en Italie, la majorité sont des jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans, originaires de Djerba et de Zarzis et quelques uns originaires de Tunis et de Sfax. Les équipes de l'OIM à Lampedusa et dans six centres d'accueil situés à Puglia et en Sicile essaient d'informer les migrants sur leur situation. Citant la pauvreté et la situation économique difficile, ils souhaitent en grande partie se rendre dans d'autres pays sur le continent européen, notamment en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Cependant, certains déclarent également avoir quitté la Tunisie car ils craignaient l'insécurité et le danger suite aux bouleversements politiques qui ont secoué ce pays maghrébin. Selon les autorités italiennes, plus de 5.200 personnes sont arrivées depuis la mi-janvier, dont une vaste majorité, près de 4.400, ces trois derniers jours. Face à cet afflux, le gouvernement italien a décrété ''l'état d'urgence humanitaire''.