TUNIS, 19 fév 2011 (TAP) - La Coordination nationale de l'Union des diplômés de l'enseignement supérieur sans emploi a tenu, samedi, à Tunis, une conférence de presse au siège de l'Union générale tunisienne du travail. Cette rencontre vise à faire connaître cette association à caractère public et à exposer ses objectifs et ses approches concernant la politique de l'emploi, en Tunisie. L'association avait obtenu, en 2006, un récépissé de dépôt légal, mais ses membres avaient été empêchés, par la suite, d'exercer leurs activités. Les membres de l'Union, des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur qui n'ont pas bénéficié de leur droit à l'emploi, ont fait part de leur rejet des solutions proposées par le gouvernement de transition, dans ce domaine, les considérant comme des "solutions parachutées et hasardeuses" qui dévoilent un comportement unilatéral dans la prise de décision. Ils ont indiqué, à ce sujet, que les critères pour l'octroi des allocations décidées par l'Etat, au profit des diplômés de l'enseignement supérieur, ne sont pas clairs. Ils ont appelé à l'ouverture d'un débat général et élargi groupant les différentes parties, afin de trouver des solutions radicales prenant en considération les moyens du pays et les conditions sociales et psychologiques de ces jeunes. Ils ont proposé d'intégrer les diplômés de l'enseignement supérieur restés longtemps en chômage dans le marché de l'emploi, à travers le mécanisme du recrutement direct. Les membres de l'Union ont expliqué, d'autre part, que le succès du choix de l'installation au propre compte, en tant que solution au chômage requiert des mesures d'accompagnement et d'encouragement, ainsi que la préparation d'études sérieuses et approfondies des spécificités de chaque région, à l'intérieur du pays, et la mis en place de projets d'investissement qui prennent en considération ces spécificités, afin de garantir leur durabilité et leur employabilité.