CARTHAGE-BYRSA, 6 sept 2009 (TAP)- Les obsèques de Rachid Driss, homme politique et diplomate, décédé, samedi, à l'âge de 92 ans, se sont déroulées, dimanche matin, au cimetière de Carthage-Byrsa. Sur instructions du président Zine El Abidine Ben Ali, M. Foued Mebazaa, membre du bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) président de la Chambre des députés, a prononcé l'oraison funèbre du défunt, en présence d'un grand nombre de responsables, de militants, d'hommes de lettres, des médias et de la culture, ainsi que des cadres administratifs et constitutionnels démocrates et les membres de la famille du défunt. Il a passé en revue les qualités du grand disparu qui a consacré sa vie pour le labeur et le don de soi dans le cadre de ses différentes responsabilités et dans toutes les étapes, au service de la gloire de la Tunisie et de son invulnérabilité. M. Foued Mebazaa a rappelé les différentes activités du défunt durant l'occupation qui ont eu pour conséquences son exil. Une peine de mort a été également prononcée à son encontre en 1946. Il a relevé que Rachid Driss était un acteur principal et un fervent défenseur de la cause tunisienne à cette époque avant de regagner le pays en 1955 pour s'engager dans une nouvelle phase de la lutte nationale, celle de l'édification du jeune Etat et de la consolidation de ses fondements. Il a mis l'accent sur la contribution du défunt dans l'élaboration des orientations de l'Etat tunisien indépendant et son rôle actif au sein de l'Assemblée nationale constitutive à l'occasion de la proclamation de la République ou au moment de l'élaboration de la Constitution de la République. M. Mebazaa a également passé en revue les étapes marquantes de l'itinéraire politique et diplomatique du grand disparu qui était membre de l'Assemblée Nationale à plusieurs reprises avant d'accéder au poste de ministre de la poste. Il a été aussi membre du bureau politique du Parti socialiste destourien (PSD) plus d'une fois. Il fut également nommé ambassadeur à Washington et à Mexico puis représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations unies, de même qu'il assuma des missions diplomatiques onusiennes auprès de nombreux pays dans le monde, a encore précisé M. Mebazaa. Evoquant la contribution du défunt à la vie associative, M. Mebazaa a rappelé que le grand disparu a pris l'initiative, en 1980, de créer l'Association des études internationales, considérée comme un acteur important de la société civile en Tunisie et un espace pour la diffusion des valeurs du développement solidaire entre les Nations, de la justice et d'une paix internationale permanente. Cet apport est illustré par la richesse des différentes activités intellectuelles de l'association ainsi que par sa revue périodique qui constitue une référence incontournable dans le domaine des relations internationales. Il a ajouté que le défunt a été parmi les premiers à soutenir le Changement du 7 novembre 1987 conduit par le président Ben Ali qui l'avait nommé, en 1991, à la tête du Comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales. M. Mebazaa a expliqué qu'en signe de considération pour les services méritants du défunt dans ce domaine, M. Rachid Driss a reçu, en 1993, le prix du président de la République pour les droits de l'homme. Il a été également décoré des insignes de Commandeur de l'Ordre du 7 novembre, ainsi que des insignes de l'ordre de l'indépendance, de l'ordre la République et de l'ordre du mérite national au titre du secteur culturel. Il a également reçu différentes autres décorations arabes et étrangères. M. Mebazaa a relevé que le riche parcours du défunt nous interpelle tous, et particulièrement, les hommes de culture, les intellectuels et les représentants des organisations nationales à approfondir la réflexion concernant les différentes étapes de la vie du grand disparu et des valeurs et nobles principes pour lesquels il a milité et pour éterniser son oeuvre et la faire connaître afin qu'elle demeure présente pour les générations d'aujourd'hui et les générations de demain.