TUNIS, 25 mars 2011 (TAP)- Le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l'homme (REMDH) a jugé indécente l'insistance des autorités italiennes à exiger des autorités tunisiennes, notamment, dans le contexte actuel, qu'elles empêchent de nouveaux départs des tunisiens à destination de l'Italie et qu'elles coopèrent à l'éloignement forcé des migrants tunisiens qui sont arrivés en Italie depuis le début de l'année. Dans un communiqué de presse publié à l'occasion de la visite, vendredi, des ministres italiens des affaires étrangères et de l'intérieur en Tunisie, le Réseau Euro-Méditerranéen que souligne que "les bouleversements et les derniers développements survenus dans la région ont démontré la myopie et la vanité d'une politique européenne qui consiste à préférer les dictateurs aux migrants". Attendre les autorités tunisiennes qu'elles répriment l'immigration en provenance de pays tiers et l'émigration à destination de l'Union européenne, indique le communiqué, c'est les inciter à renouer avec les pratiques autoritaires de l'ancien régime, soulignant que ce n'est pas de ce type d'appui que la Tunisie a besoin. Le communiqué ajoute que l'Italie et les Etats membres de l'Union européenne devraient, en cette période transitoire, suspendre toute mesure d'éloignement forcé à destination de la Tunisie et se partager la réinstallation des réfugiés libyens et non-libyens qui ont dû fuir la Libye à destination de la Tunisie et qui se trouvent devant l'impossibilité de rentrer dans leurs pays.