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Etude : Sidi Bouzid, une région à l'écart du développement
Publié dans TAP le 24 - 03 - 2011

TUNIS, 24 mars 2011 (TAP)- Avec 4,6% de la superficie de la Tunisie et 396 mille habitants, le gouvernorat de Sidi Bouzid, berceau de la révolution de la liberté et de la dignité, demeure la région la moins avancée au centre-ouest du pays.
Une étude publiée par l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) en août 2010, soit trois mois avant le déclenchement de la révolution en décembre dernier, a déjà, tiré la sonnette d'alarme concernant la situation dans cette région.
Selon cette étude intitulée, "le développement régional à Sidi Bouzid : entre une réalité difficile et des perspectives prometteuses", la situation dans cette région "suscite plusieurs interrogations" et témoigne "du blocage du processus de développement à l'échelle nationale, régionale et locale".
L'étude a résumé en 186 pages, ce que Sidi Bouzid, Gamouda ou encore le territoire des Hemmama (nom des tribus habitant la région), a enduré depuis des décennies relevant que le gouvernorat se trouve dans une situation économique et sociale critique.
La région, à vocation agricole, se distingue, selon l'étude, par un climat aride et des ressources hydrauliques limitées. Elle demeure la région la moins urbanisée au niveau national. Les relations sociales y ont gardé un caractère plus ou moins tribal et des spécificités culturelles rurales.
Sidi Bouzid, demeure la région du centre-ouest la moins développée et où les écarts de développement sont considérables même entre les différentes délégations de ce gouvernorat notamment entre le gouvernorat de Sidi Bouzid-ouest, le chef-lieu du gouvernorat et les autres délégations. Même au sein de la même délégation, les écarts persistent entre les Imada.
Les auteurs de l'étude remontent jusqu'à l'époque coloniale pour comprendre la réalité de la région, relevant que Sidi Bouzid a toujours été une région marginalisée. Durant la colonisation les terres agricoles ont été confisquées et aucun processus d'industrialisation n'a été mené en vue de favoriser l'emploi.
L'étude précise que le gouvernorat crée en 1973, dans le cadre d'une nouvelle répartition administrative, n'a pas bénéficié de l'effort de développement déployé par l'Etat, durant la première décennie après l'indépendance, étant donné qu'il s'agissait juste d'un ensemble de délégations faisant partie d'autres gouvernorats.
Durant la deuxième décennie, la région avait besoin d'un soutien particulier et des financements importants dans le domaine de l'infrastructure, afin de répondre aux aspirations des investisseurs privés.
Pour les auteurs de l'étude, "le désengagement de l'Etat", s'est opéré "avant terme", et n'a pas tenu compte des attributs de développement à même de répondre aux exigences de l'investissement privé. Il s'agit là, précise l'étude, de l'une des principales causes ayant freiné le processus de développement de ce gouvernorat.
Aussi bien la région que ses habitants n'étaient en mesure de se prendre en charge comme se fut le cas des régions côtières.
Le désengagement de l'Etat, dans les régions ouest du pays, sous prétexte d'inciter l'investissement privé, a créé un vide et approfondi les écarts, en témoigne la hausse du taux de chômage notamment chez les jeunes et les diplômés du supérieur, avec 44,7% chez les femmes diplômées du supérieur.
Le classement du gouvernorat de Sidi Bouzid parmi les zones prioritaires a contribué à améliorer les conditions de vie des habitants mais n'a pas résolu les véritables problèmes qui entravent le développement de la région.
La reprise du développement dans la région demeure, selon l'étude, tributaire du rôle majeur que doit jouer l'Etat dans ce domaine. Elle recommande notamment la création d'une banque de développement des régions intérieurs et la mobilisation des moyens humains et financiers conséquent afin de mettre en place des programmes économiques efficients à même de favoriser l'intégration régionale.
Il s'agit également d'accorder une attention particulière au secteur agricole dans la région qui manque d'unités de transformation des produits agricoles malgré l'existence des richesses agricoles (laits, viandes et légumesà).
Selon l'étude, "les richesses du gouvernorat sont exportées vers les régions côtières pour les transformer et les commercialiser dans tous le pays" ceci "fait perdre, quotidiennement, au gouvernorat des opportunités d'emploi et de résorption du taux de chômage des jeunes ou se trouve le taux de chômage le plus élevé".
L'étude a recommandé de restructurer le tissu industriel, de mettre à niveau l'environnement et de développer l'infrastructure en tant que condition fondamentale afin de promouvoir l'industrialisation, de développer l'agriculture et de réviser les différents mécanismes en relation avec la politique sociale (logement, éducation, formation et santé de base).
Il est à signaler que cette étude à été élaborée par une équipe de chercheurs. Il s'agit du professeur d'économie Souad Triki, du professeur des sciences sociales Abdessatar sahbani et de M.Mohamed Mongi Amami.
L'étude s'énonce sur deux parties, la première traite les questions du déséquilibre régional et la deuxième expose la réalité du développement actuel au gouvernorat de Sidi Bouzid, analyse la situation socio-dimographique, sociale et économique et observe les obstacles réels dans les secteurs tel que l'agriculture.


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