NABEUL, 2 avr 2011 (TAP) - Les opportunités d'aboutir à des solutions visant l'arrêt de la grève observée par les agents de la société régionale du transport de Nabeul (SRTGN) semblent minimes. En effet, les pourparlers entre le syndicat régional de transport et le ministère, visant à suspendre cette grève, n'ont pas abouti, d'autant plus que les deux parties s'en tiennent à leurs positions concernant l'application des engagements relatifs à la gratification de tous les agents de la société qui bénéficieront de deux échelons supplémentaires. Au cours d'une réunion tenue, samedi à Nabeul, entre M. Yassine Brahim, ministre du Transport et de l'Equipement, et le syndicat des agents de la société, les deux parties ne sont pas parvenues à une solution acceptable concernant cette grève qui se poursuit pour le 5ème jour consécutif et qui cause une perte d'environ 60 mille de dinars par jour. Le ministre a demandé un délai d'un mois pour examiner les revendications des agents, précisant dans le même cadre que les demandes de toutes les sociétés régionales seront examinées de manière globale. Il a indiqué que la décision relative à la gratification a été prise de manière hâtive. "Il s'agit d'une décision illégale", a indiqué le ministre, ajoutant que l'accord a été signé sans prendre en considération les impacts financiers de ces augmentations qui devront être discutées avec le Premier ministère. Le responsable syndical a, pour sa part, appelé le ministre à "consacrer beaucoup plus de temps au dossier de la SRTGN, eu égard à la spécificité de cette entreprise, dont l'activité (transport des voyageurs) est bloquée". La grève des agents de l'entreprise a constitué le principal point débattu au cours de la rencontre qui a réuni MM. Yassine Ibrahim et Abdellatif Maktouf, gouverneur de Nabeul, en présence du Président-directeur général de la société et des directeurs régionaux du transport et de l'équipement. La société qui emploie 800 personnes, connaît des difficultés financières importantes, d'autant plus qu'elle devra rembourser une dette de 6 millions de dinars sur un total de 18 millions de dinars contractés auprès des banques. Si cette grève se poursuit jusqu'au lundi 4 avril, date de la fin des vacances scolaires et universitaires, elle privera de bus environ 34 mille élèves et étudiants.