NEW YORK, 6 avr 2011 (TAP) - Les Etats-Unis s'opposent à un accord sur le climat qui ne réunirait pas les pays riches et les pays en développement, a déclaré mercredi à New York le représentant américain pour le climat, Todd Stern. Intervenant à la conférence "Bloomberg New Energy Summit", M. Stern a estimé qu'il était temps d'abolir le concept de "pare-feu" entre les pays émergents et les pays développés, un concept qui date des années 90, avant que la Chine commence à connaître une croissance économique rapide, a-t-il précisé. "Beaucoup de pays en développement continuent à vouloir maintenir un pare-feu entre pays développés et en développement", a-t-il souligné dans une allusion à la Chine. "C'est injustifié et incompatible avec la solution des problèmes (...) et nous n'approuverons pas un nouvel accord qui maintiendrait une ligne de partage désormais dépassée", a-t-il poursuivi. La première période du Protocole de Kyoto, signé en 1997, s'achève en 2012. Seul instrument légal qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'origine du changement climatique, il n'a jamais été ratifié par les Etats-Unis. Aujourd'hui, le Protocole ne couvre plus que 30pc des GES dans le monde et n'engage pas les deux grands pollueurs, la Chine et les Etats-Unis. Le Japon et la Russie sont les principaux opposants à une prolongation du Protocole qui n'inclurait pas la Chine et les Etats-Unis. Todd Stern a souligné que la Chine avait dépassé la France en termes d'émissions moyennes par habitant. "On ne peut pas construire un système qui traite la Chine à l'instar du Tchad, alors que la Chine est désormais la deuxième puissance économique mondiale", a-t-il dit. "Il faut commencer par les plus gros pollueurs, développés ou en développement, car ils représentent 85 pc des émissions globales", a-t-il conclu.