TUNIS, 8 avr 2011 (TAP) - « La Tunisie et la République ont, plus que jamais, besoin d'un consensus national entre les différentes composantes de la société politique et civile autour des principes et valeurs de la République dans le cadre d'« une charte républicaine contraignante » qui prend la forme d'un « pacte républicain », a affirmé le Parti Socialiste de Gauche (PSG). Dans une déclaration publiée, vendredi, le parti a proposé un ensemble de principes et valeurs qui composent « le pacte républicain », précisant qu'« aucun pouvoir qu'il soit législatif, exécutif ou institutionnel ne peut réviser ces principes dans le sens de rétrécir ou limiter leurs champs, mais il est de son devoir de les améliorer et d'étendre leur champ ». Le pays, a-t-il relevé, a, plus que jamais, besoin de rétablir la stabilité et la sécurité et de mettre fin au chaos nourri par l'égoïsme, le narcissisme et l'opportunisme pour « l'enrichissement rapide et illégal » au détriment de la communauté nationale. Cette situation, a-t-il ajouté, est nourrie, également, par des forces rétrogrades qui agissent au nom de la religion islamique ainsi que par d'autres forces qui se cachent derrière des slogans démocratiques et gauchistes. Les principes proposés par le PSG s'articule, aussi, autour de la souveraineté nationale du peuple, du recours au scrutin général direct comme voie légitime pour accéder au pouvoir, de la consécration du principe de citoyenneté en tant que fondement essentiel de la République et de l'instauration de l'égalité totale entre les différents membres de la société et plus particulièrement entre l'homme et la femme. De surcroît, le Parti socialiste de gauche plaide en faveur des libertés publiques et individuelles, de la liberté de croyance, de la protection des droits de l'Homme contre toute violation et de la neutralité politique de l'administration vis-à-vis des citoyens. Il s'agit, également, de garantir la neutralité de l'Etat vis-à-vis de la croyance, de séparer entre le politique et le religieux, de ne pas exploiter les maisons de culte pour la propagande politique et de considérer les Imams comme des fonctionnaires de l'Etat. Parmi les autres principes, l'indépendance de la société civile, la réhabilitation du quatrième pouvoir, la séparation entre les pouvoirs, l'autonomie de la magistrature et l'alternance pacifique au pouvoir. Le PSG se prononce, aussi, en faveur du respect des droits des minorités, du rejet de toutes les formes d'agression et de violence entre les différentes composantes de la société civile et politique et de la mise en place d'un modèle de développement social et solidaire.