TUNIS, 08 Avril 2011 (TAP)-Le programme de réforme économique présenté par le gouvernement provisoire afin d'impulser l'investissement, l'emploi et de régler les situations sociales, représente un maillon qui garantit au prochain gouvernement (après le 24 juillet) une base solide pour le démarrage du programme de réforme économique et social, permettant une distribution équitable des fruits de développement entre les citoyens et les régions. Ce programme auquel sera consacrée une enveloppe de1 ,5 milliard de dinars contribuera à créer 60 mille emplois dont 20 mille dans la fonction publiques, 20 mille autres dans les établissements de l'Etat (armée, sécuritéà) et 20 mille dans le secteur privé. Les intervenants ont mis l'accent, lors d'une rencontre-débat organisée, vendredi, à la maison de l'entreprise, la nécessité de rétablir la sécurité dans le pays pour rassurer les capitaux étrangers et tunisiens et les encourager à investir en Tunisie et préserver les emplois. Les hommes d'affaires participant à cette rencontre, ont appelé à « une trêve sociale » au cours de laquelle les parties sociales remettront à plus tard leurs revendications jusqu'à un retour à la normale du rythme d'activité des entreprises économiques. Ils ont recommandé, dns ce contexte, la réalisation d'une étude approfondie sur le secteur de l'éducation en Tunisie qui doit répondre aux besoins réels de l'entreprise. Les membres du gouvernement provisoire qui ont assisté à cette manifestation ont indiqué que le rôle de l'Etat, consiste aujourd'hui à préserver 700 milles emplois et à réduire le nombre des chômeurs estimé à 500 mille personnes. M. Jaloul Ayed, ministre des finances, a souligné qu'il ne s'agit pas de réformes économiques structurelles mais de mesures rapides pour mettre fin à la crise du chômage, relancer l'économie et impulser les activités dans les zones défavorisées. Il a ajouté que le programme porte sur trois mécanismes destinés à booster l'investissement dans les régions et à augmenter les opportunités de l'emploi. IL s'agit des micros crédits, du capital risque et des pôles bancaires régionaux. Les efforts seront également axés sur l'organisation du secteur de micros crédits à travers le regroupement des associations spécialisées (260 associations) au sein de l'institut de micro finance (IMF). Ces mécanismes, dont la faisabilité est garantie dans les régions nécessiteuses, sont en mesure de financer les projets générateurs de sources de revenus. Ce programme nécessite la reformulation de la profession de capital risque pour en faire effectivement des capitaux risques investissant dans les régions et procurant les ressources nécessaires à meme de financer les moyens et petits projets et ce, avec le concours de la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME). Dans le domaine du financement des projets d'infrastructure de base (construction de routes, d'autoroutes, de voies ferroviaires), le ministre a souligné que l'intention est de restructurer le fonds de dépôts et de garanties (fonds d'épargne postale) afin de consacrer les ressources dont il dispose, estimées à 2,5 milliards de dollars au financement de ces projets à travers les crédits à des conditions avantageuses. Ce fonds qui bénéficiera de capitaux additionnels d'une valeur de 2,5 milliards de dollars sera subdivisé en trois fonds destinés respectivement au financement des projets d'infrastructure de base, au capital risque et au développement des secteurs.