TUNIS, 17 avr 2011 (TAP) - "Quelle constitution pour la nouvelle république ?" est le thème d'une conférence organisée, dimanche, à Tunis, à l'initiative du journal "Attarik aljadid", organe du mouvement Ettajdid, avec le concours de l'Observatoire de la transition démocratique en Tunisie, l'Association de la gauche euro-méditerranéenne (Italie) et la Fondation allemande Hanns Seidel. La rencontre, qui a mobilisé un aréopage d'universitaires tunisiens et étrangers et d'hommes politiques, a permis de passer en revue certaines expériences d'élaboration de constitutions qui s'intéressent à toutes les catégories sociales sans exclusion. Dans sa communication "La transition démocratique et constitutionnelle en Italie après le fascisme", le Professeur Stefano Rodota de l'université La Sapienza de Rome a mis l'accent sur le principe de la séparation des pouvoirs et la garantie des droits sociaux afin de préserver la dignité du citoyen. De son côté, M. Daniel Lindenberg, maître de conférence français dans plusieurs universités européennes et américaines, a loué le courage dont a fait preuve le peuple tunisien qui, a-t-il dit, "est parvenu à changer le monde arabe par sa révolution". Il a présenté des expériences françaises et américaines dans l'élaboration de constitutions respectant les libertés individuelles et publiques. Dans une intervention intitulée "Quelle Constitution pour la nouvelle République?", M. Samir Taieb, professeur de droit et membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, s'est déclaré "optimiste" quant aux résultats obtenus par cette structure, résultats susceptibles "d'en finir avec la dictature du passé", a-t-il indiqué. La nouvelle Constitution, a souligné M. Taieb, doit refléter, dans la forme et le fond, le pluralisme politique et intellectuel du pays et garantir à tous l'égalité des droits. Elle doit également, a-t-il fait noter, préserver les acquis de la femme contre les "courants rétrogrades". M. Taieb a, en outre, affirmé que le "régime parlementaire ne constitue pas, en Tunisie, une alternative appropriée au régime présidentiel.