TUNIS, 23 avr 2011 (TAP) - Le comité constitutif de la Ligue des anciens de l'Union générale tunisienne des étudiants (UGTE), fondée en 1985, par des étudiants proches du courant islamiste, a tenu, samedi, à Tunis, une conférence de presse pour évoquer les raisons de la création de l'association et ses objectifs. Mme Souad Abderrahim, présidente du comité constitutif, a fait un bref exposé sur l'historique de l'Union, soulignant dans ce contexte qu'en dépit de sa courte durée de lutte qui n'a pas dépassé six ans, l'UGTE a réussi à défendre les intérêts moraux et matériels des étudiants et à concrétiser leurs revendications. Parmi les acquis réalisés par l'union - a fait observer la présidente - figurent l'annulation du projet de privatisation de l'enseignement supérieur, en 1986, qui n'autorise pas l'activité syndicale et politique au sein de l'université, et l'abrogation du décret d'août 1982, fixant le nombre des inscriptions à l'université tunisienne. Elle a évoqué, en outre, ce qu'elle a qualifié "d'exclusion volontaire et forcée" de l'Union par le pouvoir en place, après le verdict datant du 8 juillet 1991, qui a provoqué la liquidation des leaders de l'Union et de ses bases. L'Union générale tunisienne des étudiants, a-t-elle ajouté, est l'unique organisation du tissu associatif à avoir été dissoute, sous l'ancien régime, exprimant son profond mécontentement de la poursuite de cette injustice et de la politique de la désinformation, menée par les médias à ce sujet. Elle a également fait part de son étonnement face à la lenteur du gouvernement provisoire à répondre à sa demande concernant la légalisation de ses activités. Il est à rappeler que l'Union générale tunisienne des étudiants a publié une déclaration, le 22 janvier 2011, revendiquant la constitution d'un comité national pour la réalité et la justice chargé d'enquêter sur les crimes commis contre le mouvement estudiantin à cette époque. L'Union, qui est proche du courant islamiste, aux yeux des observateurs, a été fondée à l'issue d'un congrès estudiantin, tenu à la Faculté des sciences de Tunis, en avril 1985.