TUNIS, 24 avr 2011 (TAP) - Un débat sur le système électoral proposé pour l'élection de la constituante animé par Ghazi Ghrairi, porte-parole de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, a eu lieu, dimanche, dans la banlieue nord de Tunis. Plusieurs points relatifs au texte juridique élaboré par la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution ont été élucidés au cours de la rencontre qui s'est déroulée en présence d'un aréopage de militants des droits de l'Homme et d'un grand nombre de citoyens. Il s'agit, pour l'essentiel, du système qui sera adopté pour élire l'assemblée constituante du 24 juillet 2011. Ghazi Ghraïri a indiqué que la réussite de la transition démocratique est tributaire d'un consensus entre toutes les forces vives du pays. Il a passé en revue, dans ce contexte, les tentatives des gouvernements provisoires qui se sont succédé depuis le déclenchement de la révolution, d'identifier les moyens de parvenir à ce consensus, à travers, notamment, la création de commissions et de hautes instances. Ghazi Ghraïri a ensuite parlé du système de représentation proportionnelle choisi par la haute instance. "Ce système est le plus adaptée à la présente étape dans la mesure où il assure l'égalité des chances entre toutes les parties et consacre la représentation des jeunes et de la femme à la constituante", a-t-il affirmé. Ghazi Ghraïri a évoqué la polémique au sujet de l'adoption du principe de parité sur les listes électorales et le financement des campagnes électorales des partis. Il a, également, soulevé la question du pacte républicain qu'il considère comme étant un "engagement moral entre toutes les composantes de la société civile pour la préservation des libertés individuelles et publiques". Les participants se sont dits préoccupés de voir leurs acquis sociaux confisqués au cas où certaines parties remportent les élections. Ils se sont interrogés sur les garanties juridiques à même de protéger la nouvelle Constitution tunisienne contre toute forme de dépassement.