TUNIS, 29 sept 2009 (TAP) - La première conférence annuelle sur «la citoyenneté et les valeurs républicaines», organisée, à l'initiative du magazine «Rouaa», sous le haut patronage du Président de la République, s'est ouverte, mardi matin, aux berges du lac à Tunis. Dans une allocution prononcée, à cette occasion, M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a souligné l'importance de la conjoncture dans laquelle se tient cette conférence, à l'heure où la Tunisie s'apprête à concrétiser, de nouveau, le principe et le concept de citoyenneté en tant que fondement du régime républicain, à travers la tenue des élections présidentielle et législatives. Le ministre a relevé l'intérêt majeur qu'attache le Président Zine El Abidine Ben Ali aux efforts déployés par les élites tunisiennes en vue de consacrer les principes de la République et de servir le processus moderniste qui a démarré, en Tunisie, depuis le XIXe siècle, s'est concrétisé pendant la période d'édification de l'Etat de l'indépendance et s'est renforcé depuis l'avènement du changement du 7 novembre. M. Tekkari a indiqué que l'instauration du régime républicain est, en lui-même, l'une des illustrations de la citoyenneté. Il a précisé, que c'est dans cette optique que la Constitution tunisienne fait la distinction entre les droits universels de l'individu et les droits spécifiques accordés exclusivement aux seuls citoyens tunisiens. Le ministre a fait observer que, depuis les premières années de l'indépendance, la citoyenneté était liée au concept d'unité nationale, soulignant qu'il était tout à fait naturel qu'un pays nouvellement indépendant oeuvre à remplacer l'appartenance tribale par une autre fondée sur l'allégeance exclusive à la patrie. Il a relevé que depuis l'avènement du Changement, une conciliation a été établie entre citoyenneté et pluralisme intellectuel et politique, indiquant que le pluralisme n'est plus synonyme de négation de l'unité nationale mais plutôt l'un des attributs du régime républicain. Il a rappelé, dans ce contexte, l'article 5 de la Constitution, tel que modifié en vertu de la réforme constitutionnelle du 1er juin 2002, qui prévoit que la république tunisienne est fondée sur les principes de l'Etat de droit et du pluralisme. Il a ajouté que la citoyenneté est devenue dans le cadre de la promotion du régime républicain une notion fondée sur un ensemble de valeurs, notamment, la solidarité, qui signifie nécessairement que les citoyens ne sont pas des individus isolés, au sein d'une seule patrie, mais plutôt un ensemble d'individus qui ont en partage le même projet. M. Ridha Mellouli, directeur fondateur du magazine « Rouaa » avait, auparavant, souligné que la réhabilitation de la citoyenneté, la sacralisation de la patrie et l'engagement à hisser les valeurs de la République, sont des principes fondateurs du projet du 7 novembre initié par le Président Ben Ali. Il a relevé que les élites intellectuelles et politiques en Tunisie soutiennent le chef de l'Etat, parce qu'elles sont convaincues qu'il est le mieux habilité à garantir un avenir meilleur à la Tunisie et à préserver son invulnérabilité. Le programme de cette conférence, dont les assises se poursuivront jusqu'à mercredi, comporte six séances de travail qui s'articulent autour des thèmes suivants: »la citoyenneté entre la théorie et la pratique », « la citoyenneté dans le discours politique du Président Ben Ali», «le rôle de la société civile dans l'éducation à la citoyenneté», « le processus d'évolution des valeurs de la République en Tunisie » et « la citoyenneté et le pouvoir des nouveaux médias ». Ont assisté aux travaux de cette conférence, notamment, M. Sadok Chaabane, président du Conseil économique et Social et plusieurs membres de la Chambre des Députés et la chambre des Conseillers et des représentants des ministères et des missions diplomatiques.