TUNIS, 5 nov. 2009 (TAP) - Le projet Taparura de dépollution du littoral nord de la ville de Sfax entrera, bientôt, dans sa deuxième phase. Celle-ci porte sur l'aménagement urbain, la commercialisation et la mobilisation des investissements pour la création de projets de services, de tourisme et de loisirs. Objectif final : réconcilier la région avec son environnement côtier et rompre définitivement avec les rejets industriels en mer. Désertée depuis trente ans, la plage nord de la ville de Sfax devra être réouverte à la baignade et à la promenade au cours de 2010. A cet effet, les structures régionales concernées examinent, actuellement, les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et le bien-être des estivants. La société d'études et d'aménagement des côtes nord de la ville de Sfax, en charge de la mise en œuvre du projet de Taparura, a entamé, pour sa part, la réalisation du plan d'aménagement urbain visant à garantir une gestion durable des espaces créés sur la côte et qui s'étendent sur 6 km, partant du port commercial de la ville jusqu'au théâtre de plein air (Route de Sidi Mansour). Ce plan directeur, élaboré par des experts tunisiens et étrangers, va déboucher, bientôt, sur un plan d'aménagement détaillé qui constituera un document de référence pour la réalisation des diverses composantes du projet. Le plan d'aménagement comprend une cité urbaine d'une capacité de 50 mille habitants, des unités hôtelières d'une capacité globale de 5 mille lits ainsi que des espaces commerciaux, des restaurants, des cafés, des espaces verts et une corniche sur une longueur de 6 km. Des études ont été élaborées concernant l'aménagement des axes routiers, des espaces d'habitation et des centres d'affaires et de services. Il s'agit, également, de l'harmonisation entre le littoral nord et sud jusqu'à la zone de Tina. Une stratégie de commercialisation du projet Taparura dans le milieu des affaires et auprès des sociétés locales et internationales est, également, prévue. Le coût global de ce grand projet présidentiel est estimé à 140 millions de dinars. La première tranche s'est achevée en juin 2009, après trois ans de travaux. Elle a porté sur la dépollution du site en le débarrassant des rejets de phosphogypse, la protection du littoral de l'érosion et la création de terrain à gagner sur la mer d'environ 420 ha. Un parc urbain d'une superficie de 50 ha a été aménagé en remplacement de la décharge de phosphogypse. Un second parc de 14 ha a été créé à proximité de Bab B'har. Environ 5 mille palmiers et arbres forestiers y ont été plantés. Le projet Taparura se propose de devenir un site balnéaire, un lieu de culture et de loisirs et un paysage exceptionnel.