TUNIS, 9 nov 2009 ( TAP)- La chambre des députés ouvrira , mardi 10 novembre, sa 12ème législature avec une nouvelle composition parlementaire pluraliste dont le taux de renouvellement atteint 62 pc, en tenant compte de l'augmentation du nombre des sièges qui est passé de 189, en 2004 à 214 actuellement. Cette nouvelle composition de la chambre des députés est issue des élections législatives du 25 octobre 2009 au cours desquelles le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) a obtenu 161 sièges, avec un taux de renouvellement de près de 57 pc. Six autres partis nationaux, le mouvement des démocrates socialistes(MDS), le parti de l'unité populaire (PUP), l'union démocratique unioniste (UDU), le parti social libéral(PSL), le parti des verts pour le progrès (PVP) et le mouvement Ettajdid, se partagent les 53 autres sièges, avec un taux de renouvellement de près de 70 pc. Le PVP enregistre son entrée pour la première fois à la chambre des députés avec six sièges, confortant ainsi la présence, au sein de l'institution législative, des partis de l'opposition qui étaient au nombre de cinq durant la précédente législature. La nouvelle composition de la chambre des députés reflète les étapes importantes franchies par la Tunisie sur la voie de la consécration du processus démocratique pluraliste, sous la conduite du président Zine El Abidine Ben Ali qui s'emploie sans relâche à enrichir la vie politique dans le pays. Un nouveau sang a été insufflé à l'institution législative à la faveur de la démarche progressive visant à conforter la présence de la femme et des jeunes et des compétences nationales, toutes sensibilités confondues, au sein des instances élues. Cette nouvelle composition de la chambre des députés est aussi la résultante de l'augmentation constante des taux de scolarisation en Tunisie, tous cycles confondus, ainsi que du haut degré de maturité politique atteint par toutes les catégories et générations du peuple tunisien qui participent avec enthousiasme à l'impulsion de la vie politique au service des intérêts du pays. Après que la présence de la femme dans les postes de décision et de responsabilité eut été portée à 30 pc et plus, en concrétisation de la décision annoncée par le chef de l'Etat dans son discours à l'occasion du 20ème anniversaire du changement, le nouveau programme électoral du président Ben Ali "Ensemble, relevons les défis" est venu élargir davantage les perspectives dans ce domaine, en se fixant comme objectif de porter cette présence à 35 pc au moins. La Tunisie du changement ne cesse de parier sur la femme, compte tenu de sa compétence et de son aptitude et eu égard à l'importance du rôle qu'elle assume au sein de la famille et de la société. Le président Ben Ali s'était engagé, au cours du congrès du Défi, en 2008, à porter à 30 pc au moins le taux de la présence de la femme sur les listes électorales du RCD aux élections législatives et municipales. La présence des jeunes compétences dans la vie politique est également en augmentation croissante, à la faveur de l'abaissement de l'âge de l'éligibilité à la chambre des députés et aux conseils municipaux, de 28 à 25 ans, dans une première étape (en 1988) et de 25 à 23 ans dans une seconde étape (en 1997). Par ailleurs, l'abaissement de l'âge légal du vote de 20 à 18 ans a permis à quelque 500 mille jeunes de participer aux élections générales du 25 octobre 2009. L'organisation, en 2008, d'un dialogue national global avec les jeunes a été aussi un stimulant pour les jeunes à participer activement à l'élection de leurs représentants au parlement, et aura le meilleur impact sur le choix de leurs représentants au sein des conseils municipaux lors des prochaines élections de 2010. La chambre des députés entame ses activités, avec cette nouvelle composition, par la mise en oeuvre des projets inscrits dans le nouveau programme présidentiel pour le prochain quinquennat et par la poursuite de l'exécution du 11ème plan de développement qui contient d'importants projets et programmes en faveur de la Tunisie et des Tunisiens. Il convient de rappeler, dans ce contexte, l'appel lancé par le chef de l'Etat, à la veille des élections du 25 octobre, aux futurs députés de la nation pour les exhorter à maintenir le contact permanent avec les citoyens de leurs régions respectives, en les encadrant, en restant attentifs à leurs préoccupations, et en veillant à les transmettre. La 12ème législature sera notamment marquée, grâce à l'amendement introduit en 2009 sur le règlement intérieur de la chambre des Députés, par la constitution de groupes parlementaires, ce qui est de nature à conférer davantage de dynamisme au dialogue parlementaire et à renforcer le pluralisme au sein de la chambre des députés. L'amendement du règlement intérieur de la chambre a aussi porté sur la révision de la composition des commissions parlementaires et l'élargissement de leurs prérogatives, dans l'objectif de moderniser les méthodes de l'action parlementaire et de leur conférer l'efficacité et la célérité requises en matière de participation à l'élaboration des contours des grandes orientations politiques nationales. L'institution législative avec ses deux chambres, la chambre des députés et la chambre des conseillers, s'est engagée dans un processus de modernisation irréversible. Durant la 11ème législature, l'institution parlementaire a connu un dynamique sans précédent, à la faveur des opportunités offertes par la réforme fondamentale de la constitution de 2002 pour impulser le dialogue parlementaire en tant que fondement essentiel de la démocratie. La réforme fondamentale de la Constitution, qui s'inscrit, entre autres, dans le cadre de l'organisation de la relation entre la chambre des Députés et le gouvernement, a instauré des séances périodiques sur les questions écrites et orales adressées au gouvernement au sujet des projets de loi soumis à l'institution parlementaire ainsi que l'organisation de séances-débat sur les politiques sectorielles, en donnant l'opportunité aux députés de formuler des interrogations sur les questions d'actualité. La réforme de la constitution a institué le principe de réserver une partie de ces séances-débat pour répondre aux questions des députés.