LE BARDO, 5 déc 2009 (TAP)- La chambre des députés a adopté samedi le projet de budget du ministère de l'équipement, de l'habitat et de l'aménagement du territoire. M. Slaheddine Malouche, ministre de l'équipement, de l'habitat et de l'aménagement du territoire a souligné, dans sa réponse aux interventions des députés, lors de l'examen du projet du budget du ministère pour l'exercice 2010, que la Tunisie sera au cours des prochaines années un chantier à ciel ouvert et connaîtra la réalisation de 2160 km de routes par an. L'année 2010, a-t-il dit, sera marquée par le parachèvement du projet d'aménagement de 470 km de routes classées et le renforcement de 154 km de routes régionales et 537 km de pistes vicinales. Les travaux de réalisation de 374 km de routes classées se poursuivront, outre le renforcement d'un réseau routier de 640 km, la construction de 14 ponts, la modernisation de la route nationale n°5 reliant le Kef à Mejez El Bab (97 km) et l'aménagement de plusieurs bifurcations (Gafsa, Kasserione, El Hamma, Sidi Bouzid, Beja), a-t-il relevé. Pour ce qui est du district du Grand Tunis, le ministre a fait savoir que quatre échangeurs seront réalisés sur l'autoroute Tunis-La Marsa et quatre autres sur la route 7 novembre qui sera prolongée jusqu'à Sijoumi. En ce qui concerne les projets qui démarreront en 2010, M. Malouche a cité l'embellissement de 550 km de routes, le renforcement de 691 km, le développement de 660 km de routes et la construction de 9 ponts additionnels ainsi que l'aménagement de plusieurs bifurcations et la réalisation d'un tronçon relais entre Borj Cedria et l'autoroute Tunis-Hammamet. S'agissant des autoroutes, le ministre a indiqué que l'on se penche actuellement sur le choix des entrepreneurs pour la réalisation de l'autoroute Sfax-Gabès qui s'étend sur 155 km et dont les travaux démarreront en 2010, précisant que ce projet constitue une première étape pour la réalisation de l'autoroute Gabès-Ras Jedir. Concernant l'autoroute Ouedi Zarga-Bousalem, M. Malouche a précisé qu'après l'identification de la trajectoire de l'autoroute, les structures concernées s'interessent actuellement au parachèvement des études exécutives en collaboration avec le bailleur de fonds. Pour ce qui est de l'extension du du réseau autoroutier vers les villes du centre et du sud ouest, le ministre a souligné que le choix des bureaux d'études a été déjà fait pour la réalisation de 350 km d'autoroutes, et ce, dans le cadre de la stratégie de réalisation d'un réseau autoroutier de 1200 km à l'horizon 2016. Evoquant les pistes vicinales, le ministre a fait remarquer que le département de l'équipement va réaliser au cours de la période du XIème plan de développement environ 1760 km de pistes. En ce qui concerne le contrôle de la qualité des projets, le ministre a indiqué que des mécanismes et des procédures sont adoptés pour garantir la conformité des projets réalisés aux normes de la qualité et qu'un « système de garantie de la qualité » a été mis en place pour assurer le suivi des grands projets. Sur le sujet de la protection des villes contre les inondations, le ministre a annoncé qu'une carte nationale sur les zones menacées par les inondations est en cours de réalisation et que cette carte sera continuellement actualisée, et ce dans le cadre d'une stratégie visant à protéger toutes les villes, à diversifier les mécanismes d'interventions et à approfondir les études sur cette question. Revenant sur la question de l'aménagement urbain, le ministre a souligné que la Tunisie dispose de toutes les études stratégiques concernant les plans directeurs pour l'aménagement de certaines agglomérations urbaines et zones économiques, outre la mise en place d'une carte nationale pour l'infrastructure de base et les biens publics. Concernant le secteur de l'habitat et la hausse des prix des terrains, M. Malouche a indiqué que l'Etat s'emploie à mettre à la disposition de l'Agence foncière de l'habitat (AFH) une réserve foncière pour moraliser le secteur et réguler les prix. Les coûts des logements sociaux sont régis par des lois précises tandis que ceux des logements économiques et de haut standing varient selon l'offre et la demande, a affirmé le ministre.