TUNIS, 11 déc 2009 (TAP) - M. Murilo Portugal, directeur général adjoint du Fonds Monétaire International (FMI) a affirmé, vendredi, à Tunis, que la Tunisie a réussi malgré la crise internationale, à réduire sa dette publique, ses créances douteuses, à augmenter ses réserves en devises et à accroître le volume des investissements directs étrangers (IDE). Ce n'est pas une surprise, a-t-il dit, le pays récolte ainsi les fruits de sa politique de réformes et les mesures prises, à temps, afin d'atténuer les effets de la crise. M. Portugal, qui intervenait lors d'une conférence de presse tenue en marge d'une conférence internationale de la Banque Africaine de développement (BAD), a ajouté que cela ne veut pas dire que le pays a été épargné par la crise dont l'impact s'est fait surtout sentir au niveau de l'exportation et du tourisme. Il a estimé que des défis se posent encore au pays notamment en ce qui concerne la consolidation des finances publiques, la réduction des créances improductives et l'emploi des diplômés du supérieur. M. Portugal a relevé la similitude de vues entre les deux parties en ce qui concerne l'évaluation de la situation en Tunisie. Il a précisé que le FMI est sensible aux propositions tunisiennes concernant les réformes internes au sein du Fonds. A propos de ces propositions, M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale a affirmé qu'elles concernent notamment la ligne de financement modulable proposée aux pays émergeants précisant que cette ligne ouvre des perspectives pour les pays qui ont besoin surtout de garanties pour soutenir certaines réformes telle que la convertibilité totale du dinar. Il a exprimé la volonté de la Tunisie de renforcer la coopération avec le FMI notamment dans les domaines de la formation de compétences tunisiennes et leur participation aux missions de coopération technique dans des pays tiers. Quant à la conférence internationale de la BAD, M. Portugal a affirmé que cette conférence qui a réuni des bailleurs de fonds de l'Afrique a permis de mobiliser une enveloppe de 130 millions de dollars en faveur de quatre centres techniques africains crées par le FMI. A travers ces centres, le fonds apporte une assistance aux pays d'Afrique subsaharienne en matière de mise en place de politique macroéconomique solide.