Wadi Mhiri est décédé ce jeudi 11 septembre 2025, à l'âge 60 ans, après un long combat avec la maladie. Cet artiste pluridisciplinaire, plasticien et photographe tunisien, est né en 1965 à Tunis et s'est spécialisé depuis 2004 dans la photographie et l'Art Contemporain. Il s'est faire connaitre à travers des œuvres sur les questions identitaires et de mémoire ancrées dans la réalité tunisienne, estimant que: "notre identité ne nous appartient que partiellement, et notre conscience est la seule capable de nous frayer un chemin vers l'identité", indique le ministère. Le défunt a participé à de nombreuses expositions et résidences d'art notamment en Tunisie et à l'étranger dans des pays comme l'Allemagne, le Mali, la France, l'Espagne, le Canada et le Royaume-Uni. Selon son site, depuis 2005, il expose régulièrement, principalement en Tunisie. Il a notamment exposé "See Djerba" à la Biennale Internationale de Media Art à Houmt-Souk (2017 et 2019), Projet international d'art de Lumière SEGOU YELEN, à Ségou, au Mali (2016-2019), Projet international d'art de Lumière INTERFERENCE, à Tunis (2016- 2018), au Projet international d'art de Lumière LICHTUNGEN, à Hildesheim, en Allemagne (2018) et au Projet international d'art de Lumière RESPONSIVE, à Halifax, Canada (2017). La même année, il a présenté « Ward & cartouches fel djebel », une exposition en plein air, au pied du mont Sammama (Sbeïtla, gouvernorat de Kasserine). "Dans ses travaux récent, Wadi Mhiri porte son attention artistique sur la nature et les causes des comportements individuels ancrés dans les processus collectifs, les situations sociales et les environnements socioculturels. Il retrace les développements socio-psychologiques et cherche à comprendre les lignes de temps et de vie personnelles et communautaires.", peut-on lire dans la biographie publiée sur le site du plasticien. "Moyennant l'art, il explore l'interaction de la mémoire personnelle et collective et leurs influences réciproques comme un continuum de processus du début à la fin de la vie. Il recueille et trie ce qui est observable dans le développement d'une personne, d'un environnement ou du monde et transpose les principes perceptibles de l'esthétique visuelle", lit-on dans le faire-part partagé par le ministère des Affaires Culturelles. En parallèle avec son parcours artistique, Wadi Mhiri a enseigné, durant quatre ans, à l'Institut Supérieur des métiers de la mode de Monastir (ISMM). Il était notamment membre de l'Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) et lauréat de plusieurs prix, tels que le premier prix de Photographie Contemporaine à la Biennale Light sculpture à Sfax (2011) et le premier prix à l'exposition annuelle de l'UAPT (2007). Paix à son âme.