La deuxième édition du Salon d'Art contemporain du Mali, Ségou'Art, se tiendra du 02 au 09 février, à Ségou, ville malienne à 240 km de la capitale Bamako. Le projet Interférence, l'espace Sadika, et Rachida Triki devraient être de la partie. Ségou'Art est un salon d'art contemporain qui se déroule dans la ville de Ségou au Mali. Ce salon a pour but de «réunir les galeristes, les collectionneurs et amateurs d'art, les critiques d'art» afin de leur permettre de «découvrir les nouvelles figures de la création contemporaine africaine». Ce salon a été créé dans le but d'«offrir plus de visibilité à la création contemporaine des artistes de la nouvelle génération du Mali et d'ailleurs, une opportunité aux amateurs d'art de se sentir concernés par la production artistique locale, de promouvoir l'innovation et la créativité des jeunes talents, et d'élargir le marché à la production artistique des jeunes talents du Mali et d'ailleurs». Pour cette deuxième édition, qui se déroulera du 02 au 09 février, notre pays présent à travers l le projet «Interférence», l'espace Sadika, et Rachida Triki. Un atelier sur le projet d'art lumineux (Light Art) devrait se dérouler en collaboration avec «Interférence». Rappelons que le projet international «Interférence», initié et dirigé par Bettina Pelz et Aymen Gharbi, a été lancé pour la première fois en 2016 dans la Médina de Tunis. Pour sa première édition, cette exposition décentralisée a accueilli 42 œuvres et 16 mille visiteurs en quatre nuits. La seconde édition s'est tenue du 6 au 9 septembre 2018, toujours dans la Médina de Tunis. A l'occasion de Ségou'Art 2019, des expositions d'art lumineux illumineront des endroits stratégiques de la ville. Seconde présence tunisienne : l'espace Sadika. Sadika Keskes, diplômée des Beaux Arts de Tunis, a suivi une formation de maître-verrier à Murano, près de Venise. Suite à cela et à son retour au pays natal, l'artiste s'est consacrée à la renaissance du verre soufflé dans notre pays en installant son premier four au milieu des années 80. Au début des années 90, Sadika Keskes installe sa première société de verre soufflé à Gammarth, y formant des souffleurs et ouvrant ses portes à toutes les personnes s'intéressant à cet art. Elle créa, également, un centre de réhabilitation des métiers d'art a permis. A l'occasion du Segou'Art, Rachida Triki devrait donner une conférence sur «la lumière et l'art en Afrique». Professeur universitaire en esthétique et philosophie de l'art, critique d'art et commissaire d'exposition, Rachida Triki est membre fondateur de la Société Méditerranéenne d'Esthétique. Elle a collaboré en tant que critique d'art à plusieurs catalogues et revues d'art et coproduit une série de 24 documentaires d'art pour la télévision. Elle est, également, l'auteure, de plusieurs ouvrages et a été commissaire et co-commissaire de différentes expositions à travers le monde : Espagne, Sénégal, Mali, etc. Avec ces trois invitations, le savoir-faire en matière d'art de notre pays est bien représenté même s'il n'y a pas d'artistes en exposition. 16 artistes et une quarantaine d'expositions Pour le Ségou'Art 2019, seize artistes, sur plus de 112 candidatures reçues d'une quinzaine de pays africains, ont été sélectionnés. La ville accueillera une quarantaine d'expositions, répartie sur le In, le Off, l'exposition des jeunes artistes du Mali, et l'exposition des artistes seniors invités. Outre l'atelier avec «Interférence», le Salon d'Art contemporain du Mali en proposera quatre autres : un atelier sous régional de formation sur la critique d'art avec le Pr. Yacouba Konaté (Côte d'Ivoire) et Hélène Tissières (Suisse), un atelier avec les femmes artistes plasticiennes du Mali, intitulé «Intérieur à l'extérieur» et animé Janet Goldner (Etats-Unis), le Ségou FabLab, «espace de rencontre et de création collaborative permettant, entre autres, de fabriquer des objets d'art uniques avec des machines et de présenter des spectacles exceptionnels grâce à des ateliers de création», et l'atelier sur l'utilisation des couleurs avec Mablé Agbodan (Togo). Le Ségou'Art, c'est également la présentation d'ouvrages comme celui de Babacar Mbaye Diop (Sénégal), «Critique de la notion d'art africain», ou encore celui du Malien Mamadou Diarafa Diallo, «Le Mali contemporain».