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Tunisie : Le RCD, de l'amnésie au «bain de sang»
Publié dans Tekiano le 22 - 04 - 2011

Un RCDiste menace d'un «bain de sang» sur la Télé Nationale. Certains RCDistes sont «contre l'exclusion» des ex-responsables de son parti dissous. (Nous traduisons : «pour l'impunité», NDLR). «RCD Dégage» a retenti durant des semaines dans la rue. Mais il semble que certains sont amnésiques. Chronique
Aujourd'hui, Béji Caid Essebsi se prononcera sur l'article 15 du décret-loi relatif à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante. Approuvé le 11 avril par la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, cet article interdit aux hauts cadres du RCD de se porter candidat aux élections du 24 juillet 2011. Ce sont les membres du bureau politique, du comité central et des secrétaires généraux des comités de coordination ainsi que les présidents des cellules du RCD qui sont visés par cette mesure. Les membres des gouvernements de Ben Ali, ceux de la Chambre des députés et de la Chambre des conseillers ne pourront également pas présenter leurs candidatures aux élections de l'Assemblée Constituante. Idem pour les «Mounachidin» qui ont appelé Zaba à se présenter aux présidentielles de 2014.
RCD, l'immortel cauchemar !
Mais voilà ! Les RCDistes sont de retour dans la rue. Et ce n'est pas pour louer la bienveillance et les sages décisions de Ben Ali. Ils ont manifesté, samedi 16 avril, «contre l'exclusion des anciens constitutionnels démocrates des prochaines échéances politiques» selon leurs propres termes relayés par la TAP. La Télévision Nationale a consacré un reportage à cette manifestation. Les responsables de la chaîne télé ont ainsi diffusé un appel à la violence et une incitation à la haine sur une chaîne du service public. Un RCDiste particulièrement vindicatif a clairement fait planer la menace d'un «bain de sang», au cas où les responsables de son parti dissout, seraient écartés de la course électorale pour l'Assemblée Constituante. Une déclaration qui pourrait amener son auteur à comparaître devant la justice. Idem pour les propagateurs de la télé nationale, visiblement moins indépendante que ne pourrait le laisser croire ses déclarations de bonnes intentions d'après le 14 janvier.
Mais nommons les choses par leurs noms. Loin du discours des autoproclamés «Destouriens». En effet, ce groupuscule d'individu continue à défendre un principe qu'ils ont toujours prôné : l'impunité. Parce que si les criminels du RCD seront jugés par la justice, ceux qui les ont applaudi, soutenu leurs malversations et cautionné la dictature ne peuvent être qu'exclus de la construction d'une démocratie en Tunisie.
Politique de boomerang ?
D'ailleurs, l'histoire nous apprend que cette décision est élémentaire et nécessaire pour la réussite de tout processus révolutionnaire. Et c'est même ainsi qu'une part de la justice serait rendue. L'article 15 est synonyme d'une rupture avec l'impunité plutôt qu' «une exclusion» ou un «règlement de comptes». Et même si la Haute Instance s'était inspiré de la tolérante spiritualité asiatique et du concept du Karma, les RCDistes seraient aujourd'hui privés de certains droits civiques et politiques accordés aux citoyens tunisiens. Mais Yadh Ben Achour et la majorité des membres de son Instance sont connus par leur rationalité. Commençons par ces manifestants. L'une des lois promulguée suite à un ordre de Ben Ali (incessamment applaudi et non-contredit par les RCDistes) peut condamner toute personne parlant aujourd'hui au nom du RCD. La loi pénale en question est «l'appartenance à un organisme politique non-autorisé». Les condamnés pour ne pas avoir respecté cette loi, à l'instar des militants d'Ennahdha, du POCT et autres, étaient emprisonnés sous ordre judiciaire et torturés dans les geôles du Ministère de l'Intérieur.
Et si les RCDistes devaient payer les pots qu'ils ont cassés ? Et si ceux qui ont violé la constitution, depuis l'ère de Bourguiba et tout au long de l'ère Ben Ali, était mis face à ses préceptes? Les idéaux spirituels exigent la purification. Sauf que nous sommes en plein dans le profane. Et châtier les profanateurs est un pas que nous ne franchirons pas. Fair-play, les Tunisiens se contenteront de les mettre hors-jeu. Reste que la grâce n'a pas encore touché la Révolution tunisienne. Ceux qui ont crié au Changement béni du 7 novembre sont toujours là. Et le peuple tunisien n'a pas encore trouvé la rédemption.


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