À New York, la Tunisie appelle à renforcer la coopération pour la restitution des fonds détournés    En photos : plusieurs milliers de manifestants à Gabès pour dénoncer la pollution du GCT    Le SNJT rend hommage aux journalistes tunisiens de la flottille Al Soumoud    Tunisie : pluies orageuses et vents forts attendus ce soir    Tunisie : La CNSS prolonge les délais de paiement des cotisations suite à des difficultés techniques    La Fédération de l'enseignement de base accuse le gouvernement d'inaction face à la pollution à Gabès    L'OIM organise le retour de 138 Guinéens depuis la Tunisie    Sfax : miracle à l'hôpital Habib Bourguiba, un enfant survit à un arrêt cardiaque    Kasserine : 27 500 coccinelles dispersées pour renforcer la lutte contre la cochenille du cactus    Tunisie : Kaïs Saïed célèbre la mémoire des martyrs et suit l'avancement de projets à Bizerte    Tunis : huit ans de prison pour une employée municipale impliquée dans la falsification de contrats de propriété    Kais Saied célèbre l'Evacuation à Bizerte et accorde une grâce présidentielle    Cristiano Ronaldo devient le roi des qualifications pour la Coupe du Monde    Tunisie : lancement officiel de l'initiative « Engagement patriote »    Un trou profond à Tataouine : un glissement de terrain, pas un trésor enfoui    TRE et tourisme : plus de 972 millions de dinars de recettes supplémentaires en un an    Pour la première fois en Tunisie : un projet national de production des ''mères'' de volailles    Météo : les Tunisiens face à des pluies et risques d'inondations    Tunisie : lancement du chantier de restauration du mur du vieux port de Ghar El Melh    Kaïs Saïed à Bizerte pour la commémoration du 62e anniversaire de la Fête de l'évacuation    Tennis de table : Fadwa Garci et Abir Haj Salah offrent à la Tunisie le bronze en double féminin    Cristiano Ronaldo devient le meilleur buteur de l'histoire des qualifications à la Coupe du monde    Tunisie : demain dernier délai de dépôt des déclarations fiscales    Ennahdha : le verdict dans l'affaire Belaïd confirme notre innocence    L'entité sioniste rouvre le passage de Rafah et autorise l'entrée de 600 camions d'aide humanitaire à Gaza    Espagne : grève générale en soutien à Gaza    L'Italie nomme un envoyé spécial pour Gaza et renforce son aide humanitaire    Sousse : Bab El Jebli fermé aux voitures dans ces heures...    Restauration, cafés, salons de thé : les caisses enregistreuses deviennent obligatoires en Tunisie    Arrestation du rappeur Kamara    Le commandant Mohamed Béjaoui, héros méconnu de la bataille de Bizerte    Orages, fortes rafales et grêle : vigilance sur le nord du pays    Examens nationaux : voici le calendrier de l'année scolaire 2025-2026    Gouvernement Lecornu 2 : instabilité et tensions à l'Assemblée nationale    Madagascar : 22 morts et plus de 100 blessés depuis le début des protestations    Bizerte accueille le premier trail de Tunisie : Une aventure sportive unique au cœur d'un cadre naturel exceptionnel    Ciao ! Claudia    Gabès, Ahmed Souab, Riadh Mouakher… Les 5 infos de la journée    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Testour se prépare pour la 9e édition du Festival de la Grenade !    Festival International du Film du Caire: sept films tunisiens en compétition    MENA Rock Festival 2025 : Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal (line up)    Le festival Vues sur les Arts revient pour une 6ème édition à l'Agora La Marsa et l'Agora Djerba    Document – La conférence de l'Ambassadeur Ahmed Ounaïes sur « L'ordre régional et international de notre temps »    Douze sculpteurs en exposition collective : Mémoire de la main (Album photos)    Hend Chaouch : 30 ans de passion et d'audace au cœur du désert tunisien    Jamila Boulakbeche explose les records tunisien et arabe à Martigues    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mourad Matahri, l'organisation avant tout
Publié dans Tekiano le 04 - 04 - 2012

Jazz à Carthage by Tunisiana, rendez-vous musical incontournable en Tunisie, aura lieu du 5 au 15 avril courant. Rencontre avec Mourad Matahri, directeur de Scoop organisation et producteur du festival.
Son bureau est minutieusement rangé. Au mur, des photos de Mourad Matahri avec Sting ou encore Lara Fabian, une affiche de Michael Jackson. Des flyers du festival Jazz à Carthage by Tunisiana sont disposés à l'entrée dans un désordre organisé. Prévoir, planifier, entrer en contact avec les artistes, est le dada de Mourad Matarhi dont le carnet d'adresse après plus de 20 ans dans l'évènementiel commence à être bien fourni. Chaque année, c'est la même rengaine. Convaincre les artistes mais aussi avoir à faire à la lenteur de l'administration tunisienne qui pèse sur les initiatives privées. «Le discours des années 1980 est toujours là, j'ai l'impression de combattre des moulins à vent», lâche-t-il dans un soupir. Fatigué, Mourad Matahri l'est. Découragé, pas encore. Trapu, les cheveux noir, il http://www.hightech.loc/plateforme/fckeditor/editor/images/spacer.gifest persuadé que les initiatives culturelles privées sont indispensables, « alors on se bât. L'Etat n'invitera pas des artistes comme Branford Marsalis », regrette cet homme d'une cinquantaine d'années, fustigeant « une culture sous tutelle ».
Le directeur de Scoop Organisation, qui opère depuis plus de 20 ans dans l'organisation d'événements culturels et co-produit notamment Musiqât, voudrait organiser plus d'un festival par an. Et c'est avec un certain regret qu'il évoque d'ailleurs celui de Tabarka, qu'il a quitté en 2003. «Il y avait une ambiance particulière à Tabarka. Il y avait des concerts de rues. Les gens en profitaient et allaient aussi à la plage avant d'assister le soir à des concerts dans une ambiance assez détendue. Cela a créé toute une génération de musiciens. Les écoles de musique se sont multipliées ensuite ».
« C'était James Brown quand même »
Pas d'études de musicologie pour Mourad Matahri, mais son enfance a été rythmée par les Beatles, Bob Dylan, Santana ou encore James Brown. Ce dernier qu'il a rencontré et invité au festival de Jazz à Carthage en 2008. «On m'avait prévenu des caprices qu'il pouvait avoir. Des caprices de dernières minutes. Il demandait aussi bien des huîtres ou un vinaigre particulier. Et quand on disait qu'il n'y en avait pas, il rétorquait : « mais si, j'ai vu des gens en avoir à l'hôtel». Alors on allait chercher tout ce qu'il voulait... c'était James Brown quand même », rigole-t-il tendrement, se remémorant aussi le concert de Sting : « réussir un concert comme celui de Sting et recevoir les félicitations de l'artiste...» Mourad Mathari laisse sa phrase en suspens, un sourire aux lèvres laissant transparaître une certaine fierté. Cette fierté ne le lâche pas lorsqu'il évoque les Nuits du Millénaire : «On avait organisé des tournées à l'Européenne. Chaque soir une nouvelle ville, on montait et démontait la scène et le son. Ce sont des choses qui n'ont plus lieu, ou de moins qui ne sont pas organisées de la même manière».
« On a tout à y gagner »
«Cette année, la principale difficulté a été de remettre la machine en marche», explique-t-il. Après une année d'absence à la suite de la révolution tunisienne, le festival Jazz à Carthage by Tunisiana revient en force. Pas de coup de cœur particulier pour cette édition 2012, il cite Otis Taylor, Earth, Wind & Fire ou encore Hindi Zahra. « Mais les efforts que j'ai dû faire pour avoir Branford Marsallis sont considérables. Et c'est l'artiste 100% jazz de la sélection », note-t-il. Depuis quelques années, il est reproché au festival de Jazz à Carthage by Tunisiana de s'ouvrir à d'autres artistes. Une critique qu'il entend et comprend, « mais quand on ne reçoit pas de financement du ministère de la Culture et qu'on a un budget de 500.000 dinars, alors que le festival Mawazine au Maroc en a un de 20 millions d'euros, quand on vend 10 places à 160 dinars, alors que ce serait le prix pour assister à un ou deux concerts en Europe, on doit s'ouvrir pour attirer les jeunes mais aussi fédérer un certain public », argumente ce père de trois enfants qui vient de démissionner du syndicat tunisien libre des organisateurs et producteurs de spectacles. A ses yeux, les contraintes se multiplient : les charges sont élevées, les salles rares, les billets peu chers. « J'aurai voulu envoyer un programme du festival à l'ONTT pour qu'il soit transmis aux agences de voyages, aux tours opérateurs, aux hôtels... le ministère du Tourisme a pris conscience de l'importance de l'évènementiel. Ensemble, on a tout à y gagner ».
Line
A Lire :
Tunisie : Jazz à Carthage 2012, le programme !
Tunisie: Le retour de Jazz à Carthage by Tunisiana


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.