L'accès aux latrines, c'est un sujet qui peut prêter à sourire, et pourtant, 2,5 milliards de personnes n'ont encore pas le droit «d'aller là où le Roi va seul», dont 610 millions de personnes en Afrique subsaharienne. Le 19 novembre, c'était la Journée mondiale des toilettes. Un évènement créé en 2001, par un businessman singapourien mais auquel les Nations unies s'associent pour la première fois cette année. L'objectif est de sensibiliser la population à cette insuffisance majeure, aux conséquences dramatiques de l'absence des toilettes dans certaines régions du monde, puisque plus d'un tiers de la population mondiale n'a pas accès à des toilettes. Et les conséquences sont dévastatrices sur la santé publique et le développement. Une personne sur trois dans le monde n'a pas accès à des sanitaires dignes de ce nom, a déclaré JAN Elison, vice-secrétaire générale de l'ONU, lors de l'Assemblée générale du 24 juillet 2013, et 2 millions d'enfants (estimations de la «World Toilet Organisation») meurent chaque année de maladies dues en majeure partie à un problème lié à l'assainissement. La France a pris l'initiative et lance des applications mobiles, téléchargeables gratuitement sur iTunes et Google Play, pour situer les toilettes les plus proches et les plus propres ! Par ailleurs, l'application «afaMIC» indique où aller se soulager le plus rapidement grâce à la géolocalisation de toutes les toilettes publiques du pays. Egalement, l'application «Où faire pipi à Paris?» est la déclinaison numérique du livre du même nom de Cécile Briand. Il s'agit d'un guide géolocalisé recensant 200 toilettes originales et gratuites dans Paris. Les toilettes présentées sont situées dans des espaces publics très divers: mairies, bibliothèques, commerces, espaces verts, hôpitaux ou encore cimetières. Si l'intelligence technologique nous permettra de sauver les 2,5 milliards de personnes souffrant de ce problème hygiénique, connectons-nous même pour un besoin naturel ! Vidéo :
