Réuni, lundi 17 octobre 2016, au Luxembourg, le Conseil de l'Union européenne a tenu une session sur la Tunisie. Session au cours de laquelle, les 28 pays ont pris la décision de doubler l'aide financière à la Tunisie, pour 2017. Les 28 soulignant « le caractère exceptionnel de la situation tunisienne », envisagent « le maintien d'un niveau de financement élevé jusqu'en 2020 sur la base de l'avancement des réformes annoncées dans le plan de développement stratégique du gouvernement. Le soutien de l'UE aux réformes décidées par le gouvernement tunisien et son peuple demeure constant et déterminé. Ce soutien doit se traduire aussi par un dialogue politique de haut de niveau, élargi et plus ambitieux que jamais, entre la Tunisie et l'UE, sur l'ensemble des questions d'intérêt mutuel ». Là, le Conseil évoque et salue la prochaine visite du président Caied Essebsi, auprès des institutions européennes qui traduit « la volonté commune d'un tel dialogue ». Dans ses conclusions, le Conseil appuie, également « la poursuite de l'assistance macro-financière de l'UE et accueille favorablement l'adoption récente d'un deuxième programme pour un montant de 500 millions d'euros. De leur côté, les Etats Membres s'engagent à examiner la possibilité d'une assistance financière et non financière complémentaire ». Pour le Conseil, la Conférence Internationale sur la Promotion de l'Investissement en Tunisie, prévue les 29 et 30 novembre prochain à Tunis, constitue une opportunité pour l'Union Européenne de confirmer son appui à la Tunisie et aux réformes structurelles engagées par le nouveau Gouvernement. Les 28 appellent le Gouvernement à aller de l'avant dans la lutte contre la corruption et à œuvrer en vue de lever certaines entraves bureaucratiques et « à procéder rapidement à la mise en œuvre » de la nouvelle loi sur les investissements, « en vue d'améliorer l'environnement des affaires ». Sur le plan de la migration et de mobilité, l'UE qui veut renforcer sa coopération avec la Tunisie, rappelle les négociations engagées depuis le 12 octobre 2016, « sur les accords de facilitation de visa et de réadmission et encourage la Tunisie à être le premier pays dans le voisinage sud à conclure de tels accords ambitieux et efficaces ».