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Qui sont les salafistes tunisiens ? et qui les finance ?
Publié dans Tuniscope le 18 - 03 - 2012

Docteur en sociologie, diplômé de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, spécialiste de l'islam contemporain, Samir Amghar est auteur de « Le salafisme d'aujourd'hui » (Ed. Michalon) et de « Les islamistes au défi du pouvoir » chez le même éditeur il a donné une interview au magazine 00216.
Les Tunisiens s'expliquent mal l'émergence rapide de la mouvance salafiste dans leur pays en rupture totale avec leur tradition religieuse. Les salafistes tunisiens étaient il constitués sous Ben Ali ? En Egypte ou en Libye, les salafistes étaient aux premiers rangs dans les affrontements, comment expliquez vous la discrétion des salafistes tunisiens pendant la révolution tunisienne ?
La mouvance salafiste était implantée sous Ben Ali. Elle est le fruit du retour de diplômés tunisiens partis en Arabie saoudite, étudier dans les universités islamiques. Ils ont connu un développement important, produit du succès des chaînes satellitaires salafistes très appréciés des Tunisiens.
Elle était tolérée par le régime car elle développait auprès des Tunisiens un discours strictement religieux et très critique à l'égard des islamistes d'Ennahda.
Cependant, les salafistes tunisiens ont vécu le départ de Ben Ali comme une véritable délivrance. Ils sont restés très prudents car ils n'étaient pas du tout organisés et craignaient un échec de la révolution et une répression du régime. De nombreux responsables salafistes à travers le monde ont salué cette révolution.
Selon le chercheur Romain Caillet. “Le courant salafi djihadiste, qui prône ouvertement la lutte contre l'Occident et tous les régimes arabes, a tenté pour sa part de s'approprier cette révolution : Al-Qā‘ida au Maghreb islamique (Aqmi) l'a saluée, tandis qu'Abū Basīr at-Tartūsī, prédicateur djihadiste installé à Londres, l'a qualifié « d'Intifada populaire islamique »”.
Leur montée en puissance rapide et régulière depuis le 14 janvier traduit une organisation et des moyens notoires. Que savez-vous sur leur mode de fonctionnement et leur source de financement ?
Ils ne sont pas organisés en partis politiques mais en associations religieuses et de bienfaisance. Ils contrôlent un certain nombre de mosquées dont la grande mosquée de Msaken près de Sousse. Ils bénéficient du soutien de certains théologiens saoudiens qui se rendent en Tunisie pour y donner des conférences.
C'est le cas par exemple de Muhammad Mûssa Sharîf qui est venu dans la mosquée de Msaken. Je ne sais rien du financement éventuel des salafistes en provenance de l'Arabie saoudite. Les réseaux sont opaques et il est difficile d'avoir des informations sur le sujet.
Toujours est-il que l'Arabie saoudite a vu dans un premier temps d'un mauvais œil les événements en Tunisie avant de rattraper le train en marche pour “contrôler” celle-ci via les prédicateurs salafistes.
L'objectif pour l'Arabie saoudite n'est pas de ralentir le processus de démocratisation mais plutôt de disposer de relais pro-saoudiens en Tunisie afin de défendre les intérêts stratégiques du royaume des « Saouds ». N'oublions pas que l'Arabie saoudite aspire à devenir une puissance politique dans la région d'autant plus que se joue entre ce pays et l'Iran une guerre froide.
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