"Les cas de corruption et de mauvaise gestion de l'argent public ont augmenté après la révolution en raison du désordre et de l'anarchie au sein de certaines administrations publiques", a fait remarquer le président de l'Association des Cadres de Contrôle, d'Inspection et d'Audit dans les structures publiques tunisiennes (ACCIA), Adel Ghozzi. L'expert a ajouté, dans une déclaration à la TAP, mardi, en marge de la célébration du centenaire de la Direction de Contrôle des Dépenses Publiques, relevant de la présidence du gouvernement, que ces failles ne peuvent être quantifiées à l'heure actuelle, précisant, cependant, qu'elles concernent, principalement, les aides sociales. Il a expliqué la persistance de ce phénomène après la révolution par la continuité de l'exploitation d'outils manuels dans le traitement des dossiers des milliers d'ouvriers de chantiers sans avoir recours aux nouvelles technologies. Il a par ailleurs mis l'accent sur les difficultés rencontrées au niveau de la réalisation des marchés publics, dues à l'instabilité de la situation sécuritaire dans le pays. Le président de l'ACCIA a affirmé que "le contrôle ne peut être efficace et efficient en l'absence des conditions et des garanties requises (incitations, cadre professionnel favorable), se félicitant de la loi instituée par le gouvernement en faveur des agents de contrôle. Il a fait valoir que la tâche exercée par les agents de contrôle des dépenses publiques (émission de 500 mille visas des dépenses publiques annuellement), exige une grande mobilisation de ressources humaines et financières.