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''La fragilisation de la classe moyenne favorise la montée des extrémismes'', selon Neji Jalloul
Publié dans Tuniscope le 21 - 12 - 2018

« La fragilisation de la classe moyenne menace la démocratie et la modernité et favorise la montée des extrémismes », a affirmé le directeur général de l'Institut tunisien des études stratégiques (ITES), Neji Jalloul, lors d'une conférence sur le thème « La classe moyenne en Tunisie », organisée, aujourd'hui, par l'institut.
Se rapportant aux statistiques de l'INS, de l'INC et du FTDES, Jalloul a fait savoir que « que la classe moyenne qui représentait 84% en 1984 et 70% en 2010 ne représente plus que 50% actuellement. Cette classe moyenne a perdu plus de 40% de son pouvoir d'achat entre 2010 et 2018 ».
Jalloul a aussi avancé quelques chiffres qu'il a qualifiés d'effrayants. « Ainsi, le pourcentage des citoyens appartenant à la classe moyenne dont les comptes bancaires sont débiteurs s'élève à 40%. 15% des salariés consomment la totalité de leurs salaires avant la moitié du mois. 17% n'arrivent plus à manger de la viande. L'endettement des ménages de la classe moyenne a atteint 260% ».
Toujours selon Jalloul, « le niveau de consommation des ménages s'est fortement détérioré. Cette classe a aujourd'hui du mal à accéder à la propriété des logements. Elle a aussi des difficultés à accéder aux soins et à l'école. Elle subit, en plus la dégradation sans précédent des services publics, notamment ceux relatifs à la santé et au transport ».
« Tous ces facteurs réunis, ont contribué à changer le visage de nos villes, à faire émerger un phénomène de détérioration des fondements de l'urbanité et de l'espace citadin et de ruralisation des villes. Ils ont aussi favorisé un phénomène d'exode inversé des grandes villes vers les régions intérieures et les zones rurales où le coût de la vie reste relativement inférieur ».
Le directeur de l'ITES a expliqué « que la fragilisation de la classe moyenne a débuté avec le Plan d'ajustement structurel de 1986 ayant marqué le début de la libéralisation de l'économie. Cette tendance a été confortée par les changements des modes de travail initiés au début des années 90 avec l'émergence des CDD (contrats à durée déterminée) et des emplois précaires ».
Pour stopper cette fragilisation de la classe moyenne, Jalloul a recommandé de « rétablir le modèle de l'Etat providence qui doit reposer sur des choix nationaux et des politiques sociales touchant à la fois à l'habitat, à la santé, à l'éducation de manière à refaire fonctionner l'ascenseur social ».
Jalloul a également estimé nécessaire d'alléger le fardeau fiscal supporté par la classe moyenne, de procéder à des augmentations de salaires qui ne doivent pas être récupérées par davantage d'imposition, de maitriser l'inflation et d'envisager un ancrage du dinar pour rompre sa tendance baissière.
De son côté, l'expert de l'ITES, Foued Ben Said, et auteur d'une étude sur la classe moyenne élaborée par l'ITES et présentée, aujourd'hui, a soulevé « le changement des caractéristiques de la classe moyenne dont les principales illustrations sont ses contours de plus en plus flous (l'augmentation de la part de certaines catégories professionnelles hauts cadres et métiers libres, ouvriers agricoles....), la baisse de la part des retraités, l'exode inversé des villes vers les zones rurales, ... ».
« Pour qu'un individu appartenant à la classe moyenne puisse aujourd'hui préserver sa place dans cette classe, il doit bénéficier d'une augmentation de 50% de son salaire dans les 5 ans à venir. Cette augmentation doit être associée à un allégement du fardeau fiscal, une amélioration des services publics, une révision du système de la compensation et une mise en place de programmes d'habitat spécifiques à cette classe ».
Lors de son intervention, le membre du bureau de l'Organisation de défense du consommateur (ODC), Mohamed Salah Bergaoui a, essentiellement, parlé de la défaillance du système de contrôle économique et la multiplicité des intermédiaires au niveau des circuits de distribution, qui ont fortement impacté le niveau des prix des produits de consommation, estimant qu'aucune amélioration du pouvoir d'achat ne pourrait être envisagée, sans optimiser les mécanismes de contrôle économique.


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