A la suite des déclarations de Rached Ghannouchi, président du parti du Mouvement Ennahdha, contenue dans la vidéo de sa réunion avec des représentants de groupes salafistes, une action en justice a été intentée par un avocat et 75 élus de l'ANC, visant la dissolution du parti du Mouvement Ennahdha. Questionné par une journaliste du quotidien Le Maghreb, Noureddine Bhiri, ministre de la Justice a nié avoir pris connaissance du dossier de l'affaire ou des arguments présentés par les demandeurs. Et d'ajouter que "c'est l'affaire de la justice, s'il faut dissoudre le parti du Mouvement Ennahdha, il sera dissous, et s'il faut rejeter l'affaire, elle sera rejetée". « Les demandes de dissolution de partis politiques sont adressées à la justice et les magistrats savent comment traiter ces dossiers, nous ne sommes pas du genre à rejeter d'office une plainte par ce qu'elle vise le parti au pouvoir, nous ne nous permettons pas non plus de rayer une affaire parce qu'elle s'attaque à un ministre ou au Président de la République», a-t-il ajouté. "Toutes les plaintes sont enregistrées et font l'objet d'instructions. Une demande de dissolution d'un parti politique quelque soit son nom, est une affaire qui se traite dans les tribunaux", explique le ministre. Et de conclure : « Si les preuves apportées accableraient le parti du Mouvement Ennahdha, il sera dissous, pourquoi pas ?».