La ‘'fin de partie'' semble proche pour l'épidémie de coronavirus. En France, une étude clinique vient d'être lancée par le professeur Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée Infection (Marseille). Evoqués lundi 16 mars dans une vidéo par ce dernier, les résultats préliminaires semblent spectaculaires : au bout de six jours de traitement par Plaquenil, 25 % seulement des patients seraient encore porteurs du virus, la proportion étant de 90 % chez ceux ne recevant pas le traitement. La charge virale à J + 6 serait encore plus basse chez les malades traités en plus par un antibiotique, l'azithromycine. 75% des malades guéris au bout de six jours, selon Didier Raoult Deux groupes de patients ont été testés, selon une vidéo où Didier Raoult annonce ses résultats, des patients n'ayant pas reçu de traitement à Avignon et Nice, et 24 patients ayant été traités au plaquenil (nom sous lequel est commercialisée l'hydroxychloroquine). Au bout de six jours, 90% des patients de Nice et Avignon étaient encore porteurs du SARS-CoV-2, contre 25% des patients traités au plaquenil. Ce qui signifie, explique l'équipe de Raoult, que 75% des patients étaient guéris au bout de six jours. Les résultats, plus détaillés, de cet essai, ont été envoyés pour publication à l'International Journal of Antimicrobial Agents. Interrogés sur la raison pour laquelle l'hydroxychloroquine ne fait pas partie des traitements testés dans le cadre de l'essai clinique lancé par l'Inserm, ni le comité d'éthique ni l'Inserm ne nous ont pour l'heure répondu. Au Monde, le Pr Yazdan Yazdanpanah, directeur du consortium REACTing, qui a choisi les projets, avait invoqué «le problème d'interactions médicamenteuses avec d'autres traitements chez des patients en réanimation, et l'existence d'effets secondaires de la chloroquine, qui rendent prudent quant à son utilisation». Des critiques balayées par l'équipe du Pr Raoult, qui explique, comme en février, que l'hydroxychloroquine est un médicament utilisé depuis de nombreuses années : «Certes il y a des effets secondaires graves si on ne respecte pas la posologie, mais c'est un médicament que l'on connaît, on sait comment faire.» La molécule a été utilisée pour traiter des patients atteints du Covid-19 en Chine, mais aussi en Corée du Sud où l'hydroxychloroquine est recommandée comme traitement, tout comme le Kaletra, composé de lopinavir et ritonavir, un antirétroviral utilisé contre le VIH et qui fait partie des quatre traitements testés dans le cadre de l'essai clinique mené par l'Inserm.