Mouna Bouazizi, journaliste à « Echourouk » a déclaré à l'Observatoire du Centre de Tunis pour la liberté de la Presse qu'elle a été convoquée le 26 janvier par la brigade criminelle d'al gorjani suite à une plainte déposée contre elle par le président de l'Union de l'Agriculture et de Pêche Ahmed Hnider Jarallah. L'affaire remonte à un article publié par la journaliste et qui selon elle traitait d'une affaire anodine et qu'elle ne méritait pas tout ce tapage et qu'un « droit de réponse » aurait suffi. Elle a exprimé son embarras de comparaître devant une telle brigade pour un article qui ne revêtait aucun danger et qui ne représentait aucune menace pour personne. Elle a aussi exprimé sa crainte qu'une telle procédure ne soit un signe de limitation de la liberté d'expression dans le pays. Signalons que la même journaliste est convoquée pour le 31 janvier par le juge d'instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis suite à une autre plainte déposée contre elle. Le Centre de Tunis pour la liberté de la Presse, tout en exprimant sa solidarité avec Mouna Bouazizi, dénonce la convocation des journalistes par des brigades spécialisées dans les affaires criminelles suite à la publication d'articles. Il demande, de façon préventive, à ce que ce soit un juge du parquet qui auditionne les différentes parties dans les plaintes déposées contre les journalistes.