L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat a appelé dans un communiqué publié, aujourd'hui mardi 18 août, à la nécessité "d'activer l'état d'urgence économique afin de protéger la souveraineté économique et de protéger l'écosystème économique national". Cet appel intervient dans le contexte actuel de la récession économique sans précédent enregistré en Tunisie au deuxième trimestre 2020, qui a dépassé 21% et le nombre de chômeurs qui a augmenté de 100000, portant le taux de chômage à 18% de la population active totale. Dans la même déclaration, l'Union a également appelé à "œuvrer pour créer de nouvelles conditions propices à la relance de l'économie en accélérant les grandes réformes économiques. L'UTICA a également assuré qu'il faut prendre toutes les mesures nécessaires pour stimuler le développement régional et soutenir tous les secteurs économiques, en particulier les plus fragiles, continuer à approuver les chartes des systèmes sectoriels vitaux, réformer la loi sur les changes, aborder l'économie parallèle et intégrer ce qui pourrait être incorporé dans le secteur régulier. Les patrons ont par ailleurs estimé que «l'option de former un gouvernement de compétences indépendantes est la meilleure option imposée par les circonstances actuelles afin de commencer à faire face aux situations difficiles et complexes actuelles ». Ils ont exprimé leur grande inquiétude face à ce déclin consigné, la gravité de la situation et ses répercussions sur la viabilité de l'économie nationale, ainsi que sur la stabilité sociale. Dans leur déclaration, les patrons ont appelé "les différentes forces politiques nationales à faire du sauvetage et de la relance de l'économie leur priorité la plus importante et un sujet d'unité et d'harmonisation entre elles, loin des querelles secondaires ainsi qu' à envisager la possibilité de suspendre les vacances parlementaires si nécessaire pour examiner les projets de loi, qui ne peuvent plus tolérer les retards ou l'attente". Ils ont souligné que «la Tunisie est capable de surmonter cette crise dangereuse, à condition que le calme soit respecté, que la sagesse et la responsabilité soient exercées, en se concentrant sur des dossiers économiques et sociaux vitaux et en prenant les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard».