L'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies, a confirmé concernant la dérogation de l'ambassadeur de Tunisie auprès des Nations unies, Kais Kabtani, qu'en termes de légitimité, il n'y a pas à redire, car il appartient au chef de l'Etat de le maintenir ou pas en place. Mais il a ajouté que du point de vue la perception internationale de notre politique étrangère, Le fait que la Tunisie accède à un siège au Conseil de sécurité et y représente le groupe arabe, l'oblige à se conformer à un ensemble d'exigences, y compris la stabilité du système diplomatique et de l'autorité centrale, selon lui. Ounaies a ajouté que cette stabilité de la diplomatie tunisienne a été ébranlée à trois reprises : la première, lorsque le ministre des Affaires étrangères Khamis Jhinaoui a été démis de ses fonctions, la deuxième lorsque Moncef Baati a été démis de ses fonctions des semaines après les avoir prises au Conseil de sécurité, et la troisième a été lorsque Kais Kabtani a été exempté. Ounaies a ajouté : «Où est l'engagement pour la stabilité du système diplomatique tunisien? Cette façon de faire est effrayante et déroutante. La politique étrangère de la Tunisie prête à confusion et affaiblit la crédibilité du pays face à l'extérieur ».