L'Organisation “I Watch” a mis en garde contre “l'instrumentalisation politique de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) pour justifier les choix du chef du gouvernement Hichem Mechichi lors du dernier remaniement ministériel”. Dans une déclaration rendue publique, vendredi, l'organisation “I Watch” s'est dit étonnée que le chef du gouvernement ait fait appel à l'INLUCC, qui n'est pas une partie judiciaire, pour obtenir des données sur les personnes proposées dans le remaniement ministériel. L'Instance de lutte contre la corruption n'est pas habilitée à trancher sur l'intégrité des ministres proposés ou rendre des jugements à leur encontre, souligne l'Organisation. Le chef du gouvernement se doit de proposer des ministres “irréprochables”, qui ne font pas l'objet de suspicions de corruption, soutient “I Watch”. “Présenter des dossiers de corruption sous cette forme constitue une atteinte aux données à caractère personnel et pourrait donner lieu à une opération de chantage, qui depuis la révolution, est devenue une habitude pour la majorité des acteurs politiques”, estime l'organisation. L'Instance de lutte contre la corruption avait déclaré avoir remis, le 18 janvier, toutes les données dont elle dispose dans le cadre de ses compétences sur les ministres proposés dans le dernier remaniement.