Bien que le gouvernement de Béji Caïd Essebsi ait adopté le projet de décret-loi, présenté par la ministre de la Femme, Lilia Laabidi relatif à la levée des réserves émise sur la CEDAW tout en maintenant la déclaration générale laquelle met l'accent sur le respect des dispositions de la constitution tunisienne, aucune suite n'a été donnée à cette décision. Nourddine Khademi a, en effet, souligné son opposition à la levée des réserves émises sur la CEDAW, une convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, sachant que cette décision ouvre la porte aux réformes législatives relative à l'égalité des droits dans les domaines du mariage, du divorce et de l'héritageou encorela transmission par les femmes de leur nationalité. Le ministre des Affaires Religieuses, a indiqué, selon la TAP, que la levée des réserves émises sur la CEDAW, est une « décision contraire au principe de la souveraineté de l'Etat, son identité, sa constitution et son code juridique » tout en précisant que l'adoption de décret-loi sur la levée des réserves émises sur la CEDAW, par le gouvernement de Béji Caïd Essebsi, était une décision unilatérale. Rappelons que la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme, considérant que la cheminement vers la Démocratie en Tunisie passe essentiellement par l'égalité entre les hommes et les femmes, a lancé, plusieurs appels, au gouvernement Tunisien pour concrétiser son engagement en levant l'ensemble des réserves émises à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.