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La chasse aux sorcières des 'bons'' barons de l'informel serait contre-productive, selon le FTDES
Publié dans Tuniscope le 04 - 02 - 2022

-L'erreur à ne pas commettre dans la lutte contre le secteur informel est de continuer "la chasse aux sorcières" des "Bons barons de l'informel (BBI)". Bien au contraire il faut les amadouer, les inviter à la table de négociation, estime un rapport sur "Le secteur informel en Tunisie: autorité de l'Etat ou autorité de l'informel ?" publié par le FTDES.
Ce rapport classe, en effet, les barons de l'informel en deux catégories : Les Bons barons de l'informel (BBI) et les mauvais barons de l'informel (MBI). Les MBI sont ceux qui ont fait du commerce transfrontalier, mais surtout ceux qui ont eu un lien direct ou indirect avec le terrorisme (trafic d'armes, relations avec les terroristes etc…). "Il est évident, qu'il est hors de question de négocier avec des éléments qui mettent en péril la sécurité du pays et du territoire national".
En revanche, les BBI sont ceux qui ont fait du pur commerce illégal de frontière, qui se sont enrichis au détriment de la douane et du fisc. "Rien que pour la fraude fiscale, le qualificatif "Bon" n'est certainement pas approprié, il les distingue tout juste des premiers qui mettent en danger la sécurité de l'Etat et des citoyens. La classification a tout simplement un aspect analytique".
L'auteur du rapport Abderrahmane Ben Zakour, souligne que "depuis l'indépendance et sur une période de plus de 60 ans, l'Etat a été laxiste, à l'égard du commerce frontalier dans des régions oubliées par les politiques de développement nationales. L'Etat avait laissé faire ce commerce avec la Libye et l'Algérie. Les tunisiens du sud tiraient avantage des transactions avec la Libye et une majorité de la population de ces régions trouvaient une source de revenus non négligeable".
"De ce fait et sur plus de six décennies, et surtout depuis la révolution de 2011, une nouvelle classe de très riches commerçants transfrontaliers s'est constituée ayant un grand pouvoir financier qui échappe au système bancaire conventionnel (manipulation du cash en dinars et en devises). Aujourd'hui en Tunisie, ces contrebandiers, sont riches, bien connectés entre eux, pyramidalement et informellement structurés. Ils représentent une sorte d'un Etat financier dans un Etat de droit trébuchant qui cherche à se construire", résume Ben Zakour.
Il considère par ailleurs que "des années durant, l'Etat, le ministère des finances et la banque centrale ont une très grande responsabilité dans la mesure où ils n'ont établi aucune règle institutionnelle pour obliger les BBI à faire transiter leur argent par le circuit financier officiel (Banques et BCT) et à contrôler efficacement les flux de marchandises sur les frontières".
Toujours selon lui, pour les décideurs de la politique économique du pays, toute la réflexion doit porter sur la recherche d'une stratégie de nature à intégrer ces BBI dans un développement économique régional générateur d'emplois et de dynamique économique. Une stratégie qui permettra aux BBI, tout en sortant de la clandestinité, d'intégrer le secteur structuré par la grande porte de la légalité.
Une stratégie pour éviter la fuite des capitaux
Une telle stratégie viserait deux objectifs : le premier est d'éviter la fuite des capitaux –surtout des devises- vers l'étranger, le deuxième est une légalisation des BBI qui élargirait l'assiette fiscale de l'Etat et donc augmenterait ses recettes.
Dans le cadre de cette stratégie, Ben Zakour pense que l'erreur à ne pas commettre est de continuer "la chasse aux sorcières" des BBI. L'épreuve de force entraînerait à coup sûr la fuite des capitaux et surtout des devises dont le pays en a un grand besoin.
Ainsi, l'Etat, par sa reconnaissance légale, leur délivrera une carte de commerçants ou d'entrepreneurs avec la possibilité de créer des sociétés d'import-export. Il devra par ailleurs les convaincre pour récupérer ses dus, au moins partiellement, sur les droits de douane prouvés, établis et restés impayés. L'Etat pourrait trouver chez les BBI, une source d'emprunt et de crédit (en dinars et en devises) à faible taux d'intérêt et ce pour pallier aux manque de capitaux dans les finances publiques ; c'est plus rationnel que de s'endetter sur le marché international à des conditions draconiennes.
Enfin, l'auteur du rapport estime que l'Etat peut et doit proposer aux BBI le financement des projets d'investissements pour le développement des régions défavorisées (au Sud : Ben Guerdane, Tatouine… au Nord-Ouest : Kef, Kasserine, Siliana….).


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