Le réseau Mourakiboun estime que la nouvelle loi électorale " ne consacre pas la justice et l'équité et ne comporte aucun mécanisme garantissant la parité et la représentativité des jeunes ". Pour étayer ses dires, Mourakiboun assure que le découpage territorial n'est soumis à aucune norme scientifique connue dans le domaine. Lors d'une conférence de presse, jeudi 6 octobre 2022 à Tunis, Raja Jabri, présidente du réseau, a critiqué l'absence d'informations fournies par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), notamment les résultats du référendum et les statistiques nécessaires aux analyses de recherche. Selon la présidente du réseau, Mourkiboun a rencontré plusieurs difficultés pour accomplir son travail en l'absence d'informations au niveau de l'instance électorale et de l'Institut national de la statistique (INS). A cela s'aoute, une répartition non actualisée du nombre d'électeurs sur les bureaux de vote et les circonscriptions électorales, malgré le nombre de demandes formulées par le réseau auprès de l'instance à cet effet. Elle a souligné que le refus des demandes d'accès à l'information ne peut aucunement être justifié par la protection des données personnelles " car la loi permet à la société civile d'avoir accès à ce type de données ". Pour sa part, Amin Halouani, membre du réseau, a indiqué que la loi électorale n'explique pas la méthode adoptée dans le découpage des circonscriptions. Il a, également, déclaré avoir relevé un déséquilibre dans le nombre de sièges pour les Tunisiens à l'étranger, précisément dans les circonscriptions d'Asie, d'Australie et d'Afrique. TAP
