Le palais royal du Maroc a demandé lundi au principal parti islamiste, le Parti de la justice et du développement (PJD), de cesser de critiquer les liens du royaume avec Israël. Cette déclaration intervient après que le parti islamiste a fustigé le ministre des Affaires étrangères du pays pour avoir défendu Jérusalem dans un contexte de tensions accrues avec les Palestiniens. "Le secrétariat général condamne la récente prise de position du ministre des Affaires étrangères, qui semble défendre l'entité sioniste, alors que l'occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens", avait déclaré le PJD dans un communiqué publié la semaine dernière. Rabat a répondu que la politique étrangère était une prérogative du roi Mohammed VI et que le palais ne serait pas "soumis au chantage". Le Maroc a déjà exprimé son soutien à la solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien, et d'établir la capitale d'un Etat palestinien à Jérusalem-Est. Le Maroc est l'un des Etats arabes qui a normalisé ses relations avec Israël en signant les accords d'Abraham négociés par l'administration américaine en 2020.
