L'Union européenne a chargé, ce lundi, les ministres des affaires étrangères de la Belgique et du Portugal de se rendre en Tunisie "La situation en Tunisie est très dangereuse", a déclaré Josep Borrell, responsable de la politique étrangère, à l'issue d'une réunion des ministres de l'UE à Bruxelles. Le deuxième point à l'ordre du jour était la situation préoccupante en Tunisie. La Tunisie est un voisin, un partenaire proche et ce qui s'y passe a un impact immédiat sur nous. Non seulement parce que cela augmente les flux migratoires, [mais aussi] parce que cela crée plus d'instabilité et d'insécurité dans la région MENA, dans la Méditerranée. Pour nous, il est donc impératif d'éviter l'effondrement économique et social et de soutenir le peuple tunisien. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce qui se passe là-bas. L'Etat de droit, le respect des droits de l'homme et les réformes structurelles essentielles et importantes d'une part, et d'autre part, la finalisation du programme déjà convenu avec le Fonds monétaire international (FMI), qui doit être signé par le président tunisien [Kaïs Saïed], sont indispensables. Nous resterons très attentifs à la situation et je demanderai à deux membres du Conseil des affaires étrangères de se rendre immédiatement en Tunisie afin d'évaluer la situation et de revenir avec un rapport qui guidera nos futures démarches. Tout doit être fait rapidement, car la situation en Tunisie est très, très dangereuse. Si la Tunisie s'effondre économiquement ou socialement, nous nous retrouverons dans une situation où de nouveaux flux de migrants arriveront en Europe. Nous devons éviter cette situation.
