L'Allemagne est en deuil après l'attaque survenue au marché de Noël de Magdebourg, où une voiture a délibérément percuté la foule, causant la mort de quatre personnes et blessant plus de 200 autres. L'Allemagne est en deuil après l'attaque survenue au marché de Noël de Magdebourg, où une voiture a délibérément percuté la foule, causant la mort de quatre personnes et blessant plus de 200 autres.
Derrière cet acte, un nom intrigue : Taleb Abdulmohsen, psychiatre de 50 ans, né en Arabie saoudite, installé en Allemagne depuis 2006. Retour sur le profil complexe de cet homme aux multiples facettes.
Arrivé en Allemagne il y a 18 ans, Taleb Abdulmohsen, spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, résidait à Bernburg, à une cinquantaine de kilomètres de Magdebourg. Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, il n'était pas connu pour des sympathies islamistes.
Bien au contraire, ses prises de position publiques, notamment sur les réseaux sociaux, dessinent le portrait d'un ancien musulman devenu critique virulent de l'islam.
En 2019, Abdulmohsen déclarait dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung : « Je suis le critique le plus agressif de l'islam de l'histoire. » Il avait également créé une plateforme en ligne pour aider des citoyens saoudiens à demander l'asile en Allemagne, tout en dénonçant ce qu'il qualifiait de « dangers » de l'islamisation de l'Europe.
Le jour de l'attaque, Taleb Abdulmohsen a loué une BMW noire, avec laquelle il a parcouru près de 400 mètres en zigzag dans les allées du marché de Noël. L'homme a été arrêté sur place, alors qu'il tentait de faire demi-tour pour poursuivre son acte meurtrier. Un bagage, suspecté de contenir des explosifs, a été retrouvé dans le véhicule, mais son contenu reste à analyser.
Les motivations derrière cet acte restent floues. Des experts en terrorisme, comme Peter R. Neumann du King's College de Londres, soulignent l'ambiguïté de son profil. Sur les réseaux sociaux, Abdulmohsen partageait des messages soutenant le parti d'extrême droite AfD et critiquant la tolérance de l'Allemagne envers les islamistes. Selon Neumann, « ce cas défie les catégories habituelles du terrorisme ».
