Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a diffusé une nouvelle circulaire concernant les procédures de naturalisation des étrangers. Ce texte, dévoilé dimanche par Le Figaro, met l'accent sur des mesures susceptibles de restreindre l'accès à la nationalité française, tout en maintenant les principes fondamentaux inchangés. Retailleau doit présenter officiellement cette circulaire lundi matin lors d'une visite à la préfecture du Val-de-Marne, à Créteil. Il s'agit de la deuxième révision majeure après celle de janvier portant sur la circulaire Valls, qui encadrait les conditions de régularisation des sans-papiers. Composée de cinq pages, la circulaire est accompagnée de la charte des droits et devoirs du citoyen français. Elle a été adressée à l'ensemble des préfets par un ministre connu pour sa ligne ferme sur l'immigration et actuellement candidat à la présidence des Républicains (LR). Dans ce nouveau texte, Retailleau rappelle que, selon la jurisprudence, « la naturalisation n'est pas un droit, mais une décision souveraine de l'Etat ». En 2024, 66 745 personnes ont acquis la nationalité française par décret ou déclaration (mariage, ascendants, fratries), soit une hausse de 8,3 % par rapport à 2023. Cette augmentation serait liée à un rattrapage après une année marquée par des difficultés techniques, selon la Direction générale des étrangers en France (DGEF). Exemplarité, langue, et valeurs républicaines S'appuyant sur les dispositions prévues par la loi Darmanin, le ministre exige désormais des préfets un contrôle renforcé du niveau de maîtrise de la langue française chez les candidats à la naturalisation. Il en va de même pour l'adhésion aux valeurs de la République. Retailleau insiste aussi sur l'importance d'un parcours exemplaire, en particulier l'absence de séjour irrégulier avéré.
