Aujourd'hui, au tribunal de première instance de Kasserine, les frères du martyr Mohamed Omri comparaissent pour répondre des chefs d'accusation : incendie d'un poste de police et outrage à fonctionnaire public. Cette accusation dont une centaine de jeunes Tunisiens font aujourd'hui l'objet n'a pas épargné les familles des martyrs, suscitant l'indignation et provoquant une mobilisation de soutien aux 2 jeunes arrêtés, devant le tribunal de Kasserine. Plusieurs citoyens se sont ainsi déplacés de Tunis, de Thala et de plusieurs autres villes pour soutenir pacifiquement Issam et Khaled Omri. Durant le procès et plus précisément pendant la plaidoirie de Charfeddine Kellil, les syndicats des forces de sûreté ont fait irruption dans la salle de tribunal, semant le désordre et évacuant les policiers à l'intérieur. Des menaces ont également été proférées à l'encontre de Charfeddine Kellil, avocat de la défense, par ces mêmes syndicats qui lui ont clairement signifié qu'il ne quittera pas la ville ce soir et ce, selon les témoignages des présents dans la salle et devant le juge. La journaliste Faiza Mejri a été violemment agressée, son appareil auditif cassé et son oreille blessée. Un autre journaliste ‘Rabii Gharasalli' a été transporté d'urgence à l'hôpital après avoir été attaqué par la police qui a cassé sa caméra, il va subir un scanner, selon des sources sur place. Les manifestants agressés comptent porter plainte contre toutes Ces attaques inexpliquées et pour plus de détails, voici le témoignage en vidéo de la journaliste Faiza Mejri :
