La conférence de presse des JCC a eu lieu aujourd'hui, jeudi 14 octobre 2010, au palais Abdellia à la Marsa. Devant plusieurs journalistes et cinéastes, Dorra Bouchoucha, la directrice du festival a annoncé le programme des journées cinématographiques de Carthage pour cette année ainsi que toutes les nouveautés de la session. La conférence a été animée par la directrice du festival Dorra Bouchoucha, le secrétaire général Fethi Kharrat, le délégué général et cinéaste Tarek Châabane et le réalisateur tunisien Ferid Boughdir. Avant d'exposer le contenu de la conférence qui est, certes plus important, nous demandons gentiment à Mme Bouchoucha de répéter, au moins une fois, son discours en arabe avant de le réciter devant tout ce monde qui a du faire un double effort pour comprendre sa propre langue. Cent films tunisiens ont été sélectionnés dans une totale de 253 films. Plusieurs points importants ont été soulevés. Le premier, en cas de concrétisation, fera énormément plaisir aux cinéphiles, amateurs et professionnels du cinéma à savoir ; l'organisation annuelle des JCC. Ce n'est certainement pas le seul festival de cinéma en Tunisie mais qu'on le veuille ou pas, le plus grand, le plus prestigieux, le plus médiatisé. Le visage de Tunis change tellement pendant les JCC et dessine un beau sourire. Ce sont les bienfaits d'une cure culturelle qui ne dure malheureusement que huit jours tous les deux ans. Il était temps de réfléchir à toutes les opportunités culturelles, sociales, artistiques et même économiques que cet évènement est entrain de créer. En outre, la 23ème session des JCC réserve plusieurs nouveautés et surprises. Une nouvelle compétition des courts métrages aura lieu cette année. Les films seront projetés, comme pour les longs, dans le cadre de compétition nationale, internationale et en panorama. D'un autre coté, deux hommages seront rendus à deux grandes figures de la musique tunisienne à savoir : Mohamed Jammoussi et Hédi Jouini à l'occasion de leurs centenaires. En ce qui concerne Jouini, il s'agit plutôt d'un rattrapage, puisque on a fêté son centenaire l'année dernière. Les festivités auront lieu le 27 et le 28 octobre avec la projection de films racontant les biographies de ces deux artistes. A la fin de la conférence, Moncef Dhouib a rejoint l'équipe pour parler de son « Audace de filmer ». L'idée étant d'organiser des ateliers de cinéma assistés par des spécialistes afin de former des jeunes, unis par l'envie de filmer. Il suffit d'avoir l'envie, la passion et la volonté de faire un film. Ce n'est pas un appel au perfectionnisme. Dhouib ouvre la porte à 20 amateurs sélectionnés dans l'évènement « Mille et un film », afin de tester leurs compétences en matière de cinéma et être orientés selon leurs capacités. La veille de la clôture des JCC, le 30 octobre, le happening « l'audace de filmer » aura lieu à l'avenue Habib Bourguiba. De grandes installations, des projections, un quasi tournage et même des stars du cinéma ; la rue tunisienne sera gâtée. La conférence de presse des JCC était porteuse de bonnes nouvelles et l'aurait été encore plus, si les organisateurs auraient choisit une salle plus vaste et plus aérée. Tout le monde aurait eu moins de difficultés à apprécier les discussions et surtout les claustrophobes.