• 253 films au menu • 13 longs métrages et 11 courts métrages arabes et africains de fiction en compétition • 13 films documentaires en lice • 100 films tunisiens pour une meilleure visibilité de la production nationale Le compte à rebours a déjà commencé ! Dans huit jours seulement, Tunis vibrera au rythme du septième art. La vingt-troisième édition des Journées cinématographiques de Carthage se tiendra du 23 au 31 octobre 2010. A cette occasion, une conférence de presse a été organisée hier, au Palais d'El Abdellia à La Marsa. Les grandes lignes de cette session coïncidant avec les célébrations de l'Année internationale de la Jeunesse et de l'année nationale du cinéma ont été révélées. Cette année, le bal sera ouvert par "L'homme qui crie" du réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun qui a remporté le prix du jury à la dernière édition du Festival international de Cannes. Par ailleurs, 253 films venant de 67 pays seront présentés aux spectateurs. La compétition officielle concernera aussi bien la fiction que le documentaire : 13 longs métrages et 11 courts métrages arabes et africains de fiction seront en lice, ainsi que 13 documentaires arabes et africains. Une nouvelle section a été créée : la Compétition nationale des courts métrages en raison du développement de la production tunisienne de ce genre de films et afin d'encourager les jeunes cinéastes : 12 opus seront donc en lice. La bonne nouvelle, c'est que le cinéma tunisien sera présent en masse avec cent films, dont trois à la Compétition officielle longs métrages, deux à la Compétition officielle documentaires et deux à la Compétition officielle courts métrages. De quoi satisfaire le plus grand nombre de cinéastes tunisiens : donner une visibilité de leur production et encourager la création cinématographique nationale. Evoquant le rôle de la commission de sélection des films tunisiens, la directrice de la 23e édition des JCC a déclaré qu'elle "n'a eu qu'un rôle consultatif, le comité directeur ayant opéré certains changements de la sélection finale, afin qu'elle soit davantage en concordance avec la ligne artistique du festival". Mais cela n'incitera-t-il pas certains à se poser des questions sur l'utilité de cette commission et notamment sur l'objectivité de la sélection? Une ouverture plurielle Selon la directrice du festival, le premier souci concernant la programmation était de découvrir des expériences et des esthétiques nouvelles ainsi que de donner une plus grande chance à une génération de jeunes cinéastes. Outre les compétitions officielles, plusieurs sections parallèles sont prévues au programme. Un gage d'ouverture sur plusieurs horizons : "Cinémas du monde" qui propose un grand nombre de films africains, asiatiques, américains et européens et qui comprend entre autres des zooms tels "Aspects du cinéma mexicain : une modernité désenchantée", "Gros plan sur le cinéma d'Afrique du Sud" ou "Cinéma des pays de l'ex-Yougoslavie : rupture et continuité entre guerre et paix". Les amoureux du septième art national découvriront dans "Panorama du film tunisien" et "Découvertes" plusieurs productions locales entre fictions et documentaires. Certaines des sections parallèles proposeront un hommage à plusieurs figures artistiques du cinéma mondial : les réalisateurs Rachid Bouchareb (Algérie), Hiam Abbas (Palestine), Ghassen Salhab (Liban). Hommage sera également rendu aux chanteurs-compositeurs tunisiens Hédi Jouini et Mohamed Jammoussi dont nous venons de célébrer le centenaire. Enfin, le fondateur des JCC, Taher Chriâa, sera honoré le 27 octobre, à la Bonbonnière. Les JCC s'ouvrent également cette année au monde scolaire et estudiantin afin de ré-impulser les activités des ciné-clubs dans notre pays. En partenariat avec le ministère de la Jeunesse, des sports et de l'éducation physique ainsi que celui de l'éducation et de la formation, des élèves et des étudiants seront invités à assister aux projection et débattre des films avec les réalisateurs. Dans le même ordre d'idées, le jury enfants, cette belle initiative amorcée en 2008, sera maintenue. Réalisateur d'un jour, réalisateur pour toujours? Les JCC ne proposeront pas que des films dans cette édition. Un travail d'accompagnement sera entrepris à travers des ateliers de projets pour les jeunes. Onze projets de huit pays ont été sélectionnés. Au terme de cet atelier, quatre bourses seront octroyées, outre une résidence d'écriture pendant deux mois offerte par l'institut français de coopération, et une sélection pour la participation au festival de Dubaï film connexion. De son côté Moncef Dhouib animera un atelier pour les jeunes : vingt candidats ont été retenus sur deux cents candidatures. Il s'agit d'encadrer les jeunes dans la réalisation de très courts métrages numériques avec pour seuls moyens un portable ou une caméra vidéo. La veille de la clôture des JCC, un happening se tiendra à l'avenue Habib Bourguiba sur le thème "L'audace de filmer". Comédiens et stars se prêteront au jeu et accepteront d'être filmés par des réalisateurs d'un jour et peut-être par des réalisateurs pour toujours. Le colloque de cette session qui agitera le thème du cinéma du Maghreb dans un contexte arabo-africain se tiendra les 27 et 28 octobre et sera animé par Kamel Ben Ouanès. Outre les prix des compétitions officielles, d'autres récompenses seront décernées, tels les Prix de l'Organisation de la femme arabe (OFA), des producteurs, de Groupama à la distribution, de la Fipresci ainsi que le prix courts métrages Usfmc (Union des réalisateurs de courts métrages de pays musulmans). Quant au jury de la compétition officielle, il sera présidé par Raoul Peck (Haiti) et regroupera Josef Gaye Ramaka (Sénégal), Anouar Brahem (Tunisie), Atiq Rahimi (Afghanistan), Elham Chahine (Egypte), Soulef Fawakherji (Syrie) et Diane Baratier (France). Enfin concernant les vedettes et stars qui seront invitées par le festival, aucun nom n'a été révélé. Motus et bouche cousue ! Les films en compétition • Les 13 films de la compétition officielle long métrages : Afrique du Sud : "State Of Violence" de Khalo Matabene "Shirley Adams" de Oliver Hermanus Algérie : "Voyage à Alger" de Abdelkrim Bahloul Egypte : "Message from the sea" de Daoud Abdel Sayed "Microphone" de Ahmed Abdallah Kenya : "Soul Boy" de Hawa Essuma Maroc : "La Mosquée" de Daoud Ouled Syad Liban : "Chaque jour est une fête" de Dima El Horr Ouganda : "Imani" de Caroline Kamya Syrie : "Once Again" de Joud Saïd Tunisie : "Les Palmiers blessés" de Abdelatif Ben Ammar "Chronique d'une agonie" de Aïda Ben Aleya "Fin décembre" de Moez Kamoun • Les 11 films de la compétition officielle courts métrages : Afrique du Sud : "The Abyss Boy" de Jan Hendrik Beetge Algérie : "Khouya" de Yanis Koussim Egypte : "Pale Red" de Mohammed Hammad Ethiopie : "Lezare" (For Today) de Zelalem Woldermariam Kenya : "Pumzi" de Wanuri Kahiu Liban : "9 août" de Talal Khoury "Promenade" de Sabrine Chamaa Libye : "Partage" de Salah Ghuwedri Syrie : "Missing" de Siwar Zirkly Tunisie : "Vers le nord" de Youssef Chebbi "Linge Sale" de Malik Amara • Les 13 films de la compétition officielle documentaire : Algérie : "La guerre secrète du FLN en France" de Malek Bensmaïl Cameroun : "Lieux saints" de Jean Marie Teno Egypte : "Jiran" de Tahani Rached Liban : "Teta Elf Marra" de Mohamed Kaabour "We were communists" de Maher Abi Samra Mali : "Edouard Glissant, un monde en relation" de Manthia Diawara Maroc : "Zmanna" de Jalil Daoud République Démocratique du Congo : "Congo in Four Acts" de Kiripi Katembo Siku, Dieudo Hamadi, Patrick Ken Kalala et Divita Wa Lusalao Sénégal : "Les larmes de l'émigration" de Alassane Diago Palestine : "Zahra" de Mohamed Bakri "Fix me" de Raed Andoni Tunisie : "Un conte de faits" de Hichem Ben Ammar "Séparation" de Fathi Saidi • Les 12 films de la compétition nationale courts métrages : "Mouja" de Mohamed Ben Attia "Obsession" de Amine Chiboub "Vivre" de Walid Tayaa "Brûlures" de Leïla Cheïbi "La maison d'Angela" de Olfa Chakroun "Glaçons" de Bahri Ben Yahmed "The Last Song" de Homeida Behi "Condamnation" de Walid Mattar "Le dernier wagon" de Sarra Abidi "La Boue" de Amenallah Charbi "Tiraillement" de Najwa Slama "Bad Society" de Mohamed Ali Nahdi.