Les ministres des AE de l'Union européenne réunis, lundi 20 juillet 2015, en présence du chef du gouvernement Habib Essid ont décidé de mesures importantes pour aider et soutenir la Tunisie alors qu'elle traverse une période difficile, après les attentats terroristes du Bardo et de Sousse. Un texte et des conclusions ont été publiés à l'issue de la réunion. Conclusions approuvées par le Conseil de l'UE. Dans ce texte, l'Union rappelle que la Tunisie qui « incarne la réussite d'une véritable révolution démocratique et la transition vers un modèle de société protecteur des libertés fondamentales et des droits de l'Homme, est la cible du terrorisme. Ces attentats renforcent la détermination de l'UE exprimée par le Conseil européen du 20 mars à soutenir la transition tunisienne afin qu'elle maintienne le cap ambitieux de la consolidation démocratique, et à approfondir le Partenariat privilégié UE-Tunisie qui concrétise, dans de multiples domaines, l'ambition partagée de rapprocher les Européens et les Tunisiens ». L'UE renouvelle son appui aux efforts des autorités tunisiennes visant à mettre en œuvre intégralement la Constitution, à assurer la sécurité de tous sur le territoire national, et à entreprendre les réformes nécessaires pour relever les défis socio-économiques qui touchent en premier lieu la jeunesse. Elle réitère son engagement à accentuer encore sa coopération avec la Tunisie, à travers une assistance technique et financière substantielle dans le cadre d'une approche intégrée de nature à répondre aux défis multiples auxquels fait face le pays. Revenant sur la tenue au mois de septembre 2015, d'un dialogue politique spécifique, d'améliorer l'échange d'informations et d'engager les actions susceptibles de renforcer les capacités des institutions sécuritaires tunisiennes, l'UE et ses Etats membres se déclarent prêts à mobiliser l'ensemble des instruments appropriés à leur disposition pour soutenir la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme, y compris l'Instrument contribuant à la paix et la stabilité et la Politique de sécurité et de défense commune, au cas où les autorités en feraient la demande et assureraient un engagement conséquent des institutions tunisiennes concernées. Pour rappel, l'UE est engagée à hauteur de 23 millions d'euros pour appuyer la réforme de la sécurité tunisienne, et compte aller plus loin, en matière de services de sécurité, d'approche judiciaire, de protection des frontières et de lutte contre la radicalisation et les combattants étrangers.