Ayant épuisé tous les moyens à sa disposition et ne pouvant plus supporter une attente qui dure, sans aucune réponse qui étanche sa soif de vérité, Sonia Rejeb, la mère du photographe Nadhir Ketari, enlevé en Libye depuis plus de 14 mois, opte pour la plus extrême des solutions. Elle vient de lancer un cri de détresse strident, dimanche 8 novembre 2015, à travers un post sur sa page facebook. « Je ne suis pas ‘Ayoub', mais j'ai patienté. Je ne suis pas Hafedh, protégé par son père Béji Caied Essebsi. Je n'appartiens à aucun parti. Mais je suis la mère de Nadhir et nous sommes tous citoyens, croyant en Dieu et aimant cette patrie à laquelle nous restons fidèles », écrit-elle. Ayant attendu 1 an, 2 mois et 6 jours, Sonia Rejeb n'en peut plus de ce silence de l'Etat et du Gouvernement. D'où sa décision de recourir à 3 solutions : soit Nadhir rentre au pays sain et sauf, soit elle fait un sit-in à la frontière avec la Libye ou encore, et c'est le plus grave, s'immoler par le feu devant le palais de Carthage.